Nouvelles - Un jour rêvé pour le poisson banane, Oncle déglingué au Connecticut... : Le livre de J.D. Salinger
Ce recueil contient :
" Un jour rêvé pour le poisson-banane ", " Oncle déglingué au Connecticut ", " Juste avant la guerre avec les Esquimaux ", " L'Homme hilare ", " En bas, sur le canot ", " Pour Esmé, avec amour et abjection ", " Jolie ma bouche et verts mes yeux ", " L'époque bleue de Daumier-Smith ", " Teddy ".
De (auteur) : J.D. Salinger
Traduit par : Sébastien Japrisot
Expérience de lecture
Avis Babelio
Insomnya
• Il y a 1 mois
Avant de lire du Salinger, je ne parvenais pas à comprendre ce qu’étaient ses textes. Tantôt qualifiées d’ « angoissantes », « choquantes », « surprenantes », ces nouvelles « qui ne se résument pas » m’intriguaient. Maintenant ça y est, j’ai lu le recueil savamment intitulé « Nouvelles », ou « 9 stories » en VO. Et je ne comprends toujours pas ce que sont les textes de Salinger… Est-ce positif ou négatif ? Hé bien ça dépend des nouvelles. Certaines m’ont beaucoup plu (L’homme hilare, Pour Esmé avec amour et abjection, Jolie ma bouche et verts mes yeux, Teddy), d’autres m’ont laissée le regard vide et perplexe, ne comprenant pas ce que je venais de lire (Un jour rêvé pour le poisson-banane, Juste avant la guerre avec les esquimaux, L’époque bleue de Daumier-Smith) et les dernières m’ont donné l’impression d’avoir juste lu un dialogue sans intérêt (Oncle déglingué au Connecticut, En bas sur le canot, Juste avant la guerre avec les esquimaux). Oui, Juste avant la guerre avec les esquimaux est dans 2 catégories et je n’ai toujours rien compris à la nouvelle et pas compris son titre. Avant de détailler rapidement chaque nouvelle, ce qu’on peut dire c’est que les textes de Salinger font clairement partie du courant behavioriste, donc si vous aimez qu’on vous prenne par la main en expliquant les sentiments des protagonistes passez votre chemin, qu’ils sont majoritairement constitués de dialogues (souvent sans queue ni tête ou tout du moins très lunaires) et que la guerre est un thème récurrent. Débrouillez-vous avec ça pour savoir si ça peut vous plaire ou non ! Dans le détail des nouvelles je vais devoir masquer pas mal de texte parce qu’il est effectivement difficile d’en parler sans dévoiler le pot-aux-roses. Un jour rêvé pour le poisson-banane : Une nouvelle découpée en 2 parties : d’abord une femme en vacances avec son mari en bord de mer, qui discute par téléphone avec sa mère dudit mari, qui aurait un comportement étrange. Ensuite on se retrouve sur la plage, avec ce mari. Et puis il se passe des choses qui ne semblent pas très nettes de notre point de vue de lecteur… On sent que la situation mène vers… ah non… pas du tout finalement… et … Oh ! Voilà, dès la 1ère nouvelle du recueil, on est dans le bain : « Mais qu’est-ce que c’était que ça ? », me dis-je ? On comprend la thématique, mais pourquoi ce choix de traitement ? [masquer] Que ce soit dans le titre de la nouvelle ou dans les actes/dialogues entre le mari et la gamine, la connotation pédophile est plus que suggérée. Mais pourquoi ? Quel rapport entre cette relation malsaine et le suicide d’un traumatisé de guerre ? Quelque chose m’échappe. [/masquer] Oncle déglingué au Connecticut : Je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir avec ce dialogue inintéressant entre 2 femmes qui semblent pas mal s’ennuyer. Juste avant la guerre avec les esquimaux : Là je sais, je sens que je suis passée à côté de quelque chose. Il doit y avoir un sous-texte qui éclaire le tableau, mais malgré ma bonne volonté je suis passée à côté. J’y ai juste vu des dialogues improbables à base de « - Tu veux un sandwiche ? - Non merci je n’ai pas faim. - Je vais quand même te ramener la moitié de mon sandwiche. » Et pourquoi ce titre, bon sang ? L’incompréhension me frustre, je me sens bête. L’homme hilare : Une histoire dans une histoire, l’une calquée sur les émotions du conteur de l’autre. Très bien construite ! En bas, sur le canot : Comme pour Oncle déglingué au Connecticut, je n’y ai rien vu d’intéressant. Juste une mère qui essaie de convaincre son fils d’arrêter de bouder. Avec en fond une critique de l’antisémitisme, certes, [masquer] puisqu’on apprend que le gamin boude parce qu’il a entendu la domestique traiter son père de sale juif [/masquer], mais ça reste un gamin qui boude pendant 20 pages… Pour Esmé avec amour et abjection : Encore une nouvelle en 2 parties (je dirais même 3 parties), bien construite, bien écrite, touchante, au propos intéressant. Un texte magnifique. Mais avec quand même encore quelques passages qui font très pédophiles, je ne connais pas la vie de Salinger mais ses écrits peuvent laisser croire à certains penchants pas très nets… Jolie ma bouche et verts mes yeux : Ah, celle-ci, j’ai beaucoup aimé ! J’ai beaucoup aimé me faire mener en bateau. On pense avoir saisi le pot-aux-roses dès le début, on se dit « c’est bon, on voit où il va mener ton dialogue ». Et dans les dernières lignes on comprend que ça va plus loin que ce qu’on avait compris dès le début, c’est la surprise, et j’ai relu le dialogue avec plaisir avec un point de vue et donc une compréhension différente. [masquer] Les fameux « Tu ne dormais pas, hein, tu es sûr ? » n’ont pas du tout la même saveur à la 2nde lecture [/masquer]. Une très bonne surprise ! L’époque bleue de Daumier-Smith : Je vais faire court : je n’ai rien compris. Pour autant j’ai apprécié ma lecture, l’ambiance est étrange, on sent qu’il se passe des choses bizarres, on veut comprendre où ça mène… Et puis, rien. Pas compris… Teddy : Intéressant personnage que ce Teddy, un petit génie. Un texte qui donne l’impression que l’auteur se livre via le discours de l’enfant, une fin prévisible mais narrativement très intelligemment construite. En conclusion, un sentiment en demi-teinte avec un recueil contenant de très beaux textes et d’autres sans queue ni tête (du moins pour moi). C’est dans tous les cas une expérience de lecture déroutante que je conseille à tout le monde d’essayer.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782221197516
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 288
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- Dimensions
- 184 x 125 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,00 € Poche 288 pages