Ocean's Songs : Le livre de Olivier de Kersauson
" Prendre la mer, c'est tout sauf une fuite, c'est au contraire une discipline et une contrainte. Décider d'aller chevaucher les vagues, c'est une conquête et, pour conquérir, il faut partir. C'est l'extraordinaire tentation de l'immensité. La mer, c'est le coeur du monde. Vouloir visiter les océans, c'est aller se frotter aux couleurs de l'absolu. Il m'a toujours semblé indécent de ne pas aller voir partout dans le monde. Il me fallait partir sur tous les océans, découvrir tous les ports... Pour moi, c'est vital : puisqu'on est dans le monde, il faut le courir. "
Partant du principe que l'homme libre part pour apprendre et revient pour rendre compte, Olivier de Kersauson a décidé de raconter sa géographie maritime. Il fait le portrait de ses mers comme il pourrait dresser le portrait d'une femme. Il nous révèle, surtout, son destin singulier de skipper d'exception. Pour la première fois peut-être, dans Ocean's Songs, il se dévoile.
De (auteur) : Olivier de Kersauson
Expérience de lecture
Avis Babelio
gerardmuller
• Il y a 3 mois
Ocean’s Songs Olivier de Kersauzon (né en 1944) Dans ce nouveau livre, le grand navigateur raconte son rapport avec la géographie maritime, faisant le portrait des océans et des mers tout en y mêlant des anecdotes de sa vie aventureuse de skipper autour du globe, lui qui n’avait jamais cru qu’il allait un jour entrer dans l’histoire du large, qu’il vivrait dans la tribu des bouffeurs d’écoute et dans le clan de l’aventure, et surtout qu’il n’en sortirait jamais plus. Olivier est toujours très heureux en mer, c’est sa force motrice. Il aime que la mer limite les besoins de l’homme au strict nécessaire pour en faire une créature ascétique. Prendre la mer pour lui est une discipline. Alors il passe en revue les océans et l’Indien est le plus détesté : il éprouve une quasi animosité physique à l’encontre de cet océan et il en donne les raisons. Le Pacifique par contre, bien que ce soit un faux-ami qui peut devenir hostile, a sa préférence de par sa grandeur et son lieu de retraite, Tahiti. Mais son premier amour et lieu d’apprentissage reste l’Atlantique qu’il évoque en de longues et belles pages. La mer d’Irlande est redoutable, mais pas autant que la mer d’Iroise avec Ouessant, Sein et Molène, lieux où tout est grandiose. Et puis il aborde le vent sans qui il n’aurait sans doute jamais été marin, le voyageur qu’il fut et est encore, un voyageur lent au gré des brises et des vagues. Sur terre il affirme qu’il ne sert à rien, sa vie est sur la mer, et partir est le meilleur moment. Et toujours avec le minimum de bagages. Dans ce chapitre, l’auteur se livre à une critique acerbe à l’encontre du touriste en général, faisant montre d’une certaine misanthropie. Il aborde la liste des bateaux qu’il a connu et rend un vibrant hommage à Éric Tabarly son maître de tout temps. La Polynésie pour Olivier : un amour de jeunesse qui n’a pas pris une ride. C’est là qu’il va se resourcer après une course. C’est un autre chez lui avec la Bretagne. Un petit tour par la Nouvelle Calédonie au début des années 70 avec une rencontre historique celle de Henri Martinet, qui le premier rallia la métropole à la Calédonie en biplace en 1939 et en 150 heures. Les Antilles : ce fut de tout temps sur la pointe des pieds qu’il les visita. Quant à l’Asie, c’est la foire sur la mer tant est intense le trafic notamment au Japon,, un pays qui lui échappe complètement. Retour en Europe et le chapitre sur les Britanniques vaut le détour. En quelques pages, il nous montre les grandes qualités de ce peuple de marins, surtout jadis avec le plus grand d’entre eux, Cook. Quant à leur façon de faire dans les pays abordés : « Nous Français, quand on envoyait un gouverneur en Polynésie, il quittait la métropole en uniforme sur lequel ne manquait pas un bouton. Puis rentrait en métropole en paréo. Eux (les Anglais), envoyaient leur gouverneur à Fidji, droit comme la justice ; Quand le gouverneur quittait le Pacifique, la moitié de Fidji s’habillait comme lui. C’est toute la différence entre eux et nous. » Et Olivier d’ajouter : « Il reste ancré chez les Anglais un dédain pour tout ce qui n’est pas britannique qui m’impressionne ! » Un tour en Amérique et New York qui a toujours étonné l’auteur, San Francisco son port préféré et sa balade sur Fisherman’s wharf. Passage en Colombie à Carthagène, au Brésil et au Chili, un pays qu’il trouve mélancolique. L’Australie fait partie de ces pays qui ont particulièrement séduit Olivier, par sa lumière et ses côtes sublimes. Et puis la Nouvelle-Zélande, ce pays de marins te d’éleveurs. Hommage à Cook à nouveau, à La Pérouse et Bougainville, ces grands marins un peu oubliés qui n’attendaient ni gages ni pensions. Une pensée pour l’Astrolabe et la Boussole de La Pérouse, disparus corps et biens à Vanikoro aux iles Salomon en 1788. L’Afrique du Sud abordée la première fois au temps de l’apartheid, puis plus tard après la venue de Mandela : un chapitre étonnant. Olivier de Kersauzon avoue n’avoir jusqu’à présent vécu que pour tourner autour du monde. Et souvent en solitaire. Il n’est jamais fatigué de la solitude et c’est plutôt une corvée que d’en sortir. Un dernier chapitre regroupe toutes les courses que de Kersauzon a faites à travers le monde entre 1967 et 2008, avec de nombreux records. Impressionnant palmarès ! Un recueil de pensées, de réflexions, de portraits, et d’aventures vécues par ce skipper d’exception, un livre dans lequel il se dévoile…ainsi que son ego ! Amoureux de la mer, ce livre est pour vous.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Biographie Témoignage Mémoire
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- EAN
- 9782749116853
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 264
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- Dimensions
- 223 x 141 mm
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17,00 € Grand format 264 pages