Pandore : Le livre de Susan Stokes-Chapman

J'ai bien aimé ce roman après avoir réussi à entrer dans l'histoire ; le début était un peu laborieux mais une fois démarré ça allait ! L'époque (l'Angleterre géorgienne, les domaines évoqués : antiquités, joaillerie..., le lieu (entre les bas-fonds de Londres et les demeures des aristocrates)., tout y est ! C'est bien documenté et bien écrit, même si les personnages manquent un peu d'épaisseur. Je recommande.

Un livre qui m'a un peu déçue, et je vous explique pourquoi. Tout d'abord, l'atmosphère est vraiment bien construite. Ce Londres de 1799 est sombre. Les personnages évoluent difficilement et sont étouffés par cet aspect gothique et angoissant. Malheureusement, l'intrigue et le développement des personnages ne suivent pas cette voie. L'intrigue n'est pas liée à la mythologie, contrairement à ce que le titre nous laisse croire. D’après moi, nous sommes davantage dans un récit historique avec référence mythologique plutôt qu’une réécriture du mythe de Pandore. Car au fond, Pandore pourrait très bien s’appeler autrement, cela ne changerait rien à l’intrigue. Je m’attendais à un côté mythologique plus présent, sans spécialement insister sur le mythe, mais pourquoi pas sur l’aspect archéologie, puisque les parents de Pandore l’étaient et que son oncle tient une boutique d’antiquité. Concernant le rythme, toute l’action se trouve à la fin, dans les cent dernières pages. Les deux tiers du livre sont donc assez lents et manquent cruellement d'action. Tout met trop longtemps à arriver, que ce soit l’explication du nom de Dora ou ne serait-ce que l’évocation de ce qu'est la boîte de Pandore. Le récit tourne tout de même autour d'un vase mystérieux bon sang ! Enfin, les personnages sont fades. Une mini-romance est présente, mais à l’instar du reste, cela reste très superflu. On a finalement très peu de développement concernant le passé de l'héroïne et Edward est horriblement mou, passif. Les points forts à retenir sont l'agréable plume de l'autrice et une idée de base intéressante. Mais il y a très peu d’action, un récit très long et ce temps pris qui ne porte pas spécialement ses fruits, puisque les rebondissements sont assez prévisibles. À ne pas lire pour son aspect mythologique.