Parmi d'autres solitudes : Le livre de Yves Harté

Publié en 2024 à l’occasion de la rentrée littéraire, Parmi d’autres solitudes est un roman d’Yves Harté. L’auteur révèle des tranches de vie, redécouvertes par le protagoniste lui-même une vingtaine d’années après les avoir recueillies.   Si l’intrigue ne révolutionne aucun genre, il faut admettre que les mots de l’auteur sont impactants. Ils confrontent le lecteur au temps qui passe et à ceux qui trépassent… Aux remords de ne pas en avoir assez profité, aussi. Le roman d’Yves Harté se distingue par sa délicatesse et sa sensibilité. Les moments de vie qui y sont relatés sont vivants, presque réels, avec des personnages loin d’être trop peu humains. La solitude, ou plutôt les solitudes, constituent un fil rouge presque rassurant face à ces quelques histoires qui défilent comme autant de vies dont l’intimité semble parfois malmenée. Et pourtant, peut-être que l’auteur aurait pu s’aventurer un peu plus loin dans la profondeur de ces intrigues. Car l’intérêt n’est pas dans le personnage principal mais bien dans ceux qu’il a croisés, écoutés, retranscrits et dont les vies mériteraient, parfois, de se dévoiler plus longuement. Court et intense, quoique patient sous certains aspects, Parmi d’autres solitudes s’apprécie comme un spiritueux, sans être pressé car le plaisir est fugace.

Le deuil d'un père et les derniers moments dans la maison familiale, une ferme landaise (retrouver ce que le père a gardé de son fils, des articles, des notes, des ébauches d'articles) sont le prétexte à dresser de touchants portraits de solitudes, solitudes subies, choisies.. Un texte nostalgique et de belles pages sur la vie, en ville ou dans le fin fonds des campagnes désertées. Récits de rencontres autour d'un verre, à la terrasse de cafés, sur un banc ... Chaque portrait est un morceau d'humanité, de sensibilité, de pudeur face aux choix de vie, des vies cabossées, isolées. Chaque portrait nous reste en mémoire, que ce soit ce clochard, cette institutrice, oiseau de nuit, ce vieux monsieur seul dans sa ferme avec ses chienne et chat, ce plus jeune, dernier de la famille et pilier de bar. Et surtout le portait du père du narrateur-auteur lui même et ses silences, ses souvenirs. J'ai retrouvé dans cette lecture, la plume délicate, poétique d'Yves Harté (j'avais déjà apprécié son "la main sur le cœur", hommage à El Greco et à un ami de l'auteur). Ce texte est le prétexte à des nouvelles et des portraits d'êtres, qui vivent, subissent leur solitude. Un beau texte nostalgique, poétique (de belles pages sur le passage des Palombes). Et comme si bien dit lors de la récente rencontre Vleel, en attente d'autres textes. #Parmidautressolitudes #NetGalleyFrance

Dans ce livre, l’auteur nous plonge dans un univers à la fois intime et universel. Ce court récit, d'une grande délicatesse, alterne entre deux types de chapitres : d’un côté, des nouvelles dressant des portraits d’êtres isolés, marqués par des blessures profondes — chômage, alcoolisme… ; de l’autre, des moments où l’auteur revient sur la vie de son père. La plume de l’auteur est d’une grande finesse. Précise, elle donne à chaque mot une résonance particulière, même si, pour ma part, je n’ai pas été entièrement touchée par les personnages. Cela dit, on perçoit une réflexion puissante du narrateur, qui revisite son passé à travers ces textes écrits dans sa jeunesse. Une sorte de dialogue entre le présent et le passé, où l’on devine de la mélancolie. Un livre court mais profond.

Un roman qui nous parle de nos solitudes, avec un scénario que j’ai trouvé original. J’ai aimé la plume. C est très bien écrit, et agréable à l’air. Pourtant je n’ai que moyennement accroché. Le style de l’auteur mérite d’être découvert. Laissez vous tenter !