Pélagie et le bouledogue blanc : Le livre de Boris Akounine

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Date de parution : 03/03/2005

Le premier volet d'une trilogie policière dont l'héroïne est une jeune nonne orthodoxe, dans une province perdue de la Russie à la fin du XIXe siècle.

Rousse, myope, d'une maladresse chronique, Pélagie est une jeune religieuse orthodoxe à l'esprit particulièrement acéré. Cette sagacité n'a pas échappé à son supérieur hiérarchique, l'archevêque Mitrophane : il n'hésite jamais à faire appel à ses services lorsque les autorités de la province russe où il exerce son magistère le sollicitent pour résoudre des affaires particulièrement épineuses. Pélagie abandonne alors son cher tricot et ses activités de pédagogue pour aller mener l'enquête. C'est ce qui se produit lorsqu'on retrouve dans la cour du manoir d'une riche famille noble le cadavre d'un superbe bouledogue blanc, orgueil de la matriarche, fruit d'une longue et patiente sélection. Ce n'est là que le premier incident d'une série qui menace d'être longue si Pélagie n'y met pas le holà. Ce qu'elle tentera de faire grâce à ses capacités d'analyse et de déduction, non sans que quelques cadavres supplémentaires - de chiens, mais aussi d'humains - aient parsemé ses investigations. Le lecteur retrouvera dans ce premier volet d'une trilogie la patte inimitable de Boris Akounine, auteur désormais culte, avec de subtils pastiches des grands prosateurs russes du XIXe siècle. Tout cela sur fond d'intrigue policière de haute volée, pleine d'humour et de suspense.

De (auteur) : Boris Akounine
Traduit par : Alexandre Karvovski, Odette Chevalot

Expérience de lecture

Avis Babelio

pompimpon

• Il y a 3 mois

Monseigneur Mitrophane, évêque de Zavoljsk, reçoit une lettre de sa tante Marie Afanassievna Tatichieva lui demandant de venir enquêter au plus vite à Merlovka sur la mort violente de ses bouledogues chéris. Monseigneur dépêche Soeur Pélagie sur place, ce en quoi il fait bien puisque c'est grâce à elle qu'il semble résoudre tous les mystères. Mais ça, nul ne le sait. "A l'un d'éclaircir un terrifiant mystère, à l'autre de comprendre pourquoi le bouledogue à grosses babines de la tante a crevé. Enfin, c'était la tâche que monseigneur lui avait dévolue." Il y a donc ce personnage, Soeur Pélagie, et cette enquête autour de la mort des bouledogues. Mais il y a surtout la grande connaissance qu'a Boris Akounine de la littérature russe du XIXe siècle, et son plaisir évident à la pasticher pour nous plonger directement dans la vie du domaine de Merlovka et de la bonne société de Zavoljsk. Cela prend vite le pas sur les investigations de Soeur Pélagie qui importent bien moins à Boris Akounine que la description des personnages, et quels personnages !, des situations, et quelles situations !, des rebondissements, et quels rebondissements !, et des digressions à foison, à propos de la vie loin de la capitale, de l'influence de Constantin Petrovitch ou de la corruption des fonctionnaires… C'est souvent drôle, caustique, et la ressemblance avec ses maîtres est souvent bluffante. Le plaisir de lecture a pour moi bien davantage résidé dans ce pastiche que dans la quête de vérité de Soeur Pélagie qui a pourtant su prendre de surprenants chemins de traverse, avec un procès final assez prenant en prime.

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