Premiers ministres et présidents du Conseil : Le livre de Benoît Yvert, Collectif

A l'inverse du chef de l'Etat, le chef du gouvernement est le grand oublié de notre histoire politique. Sans doute le doit-il au fait qu'il n'est pas élu, mais nommé, ce qui le place d'emblée en position de faiblesse. Il n'en demeure pas moins l'acteur majeur de la vie politique nationale, surpassant même le chef de l'Etat dans les républiques parlementaires ou en cas de cohabitation. Véritable cheville ouvrière de nos institutions, car placé à la charnière des pouvoirs, il épouse l'histoire de la France moderne. Pour la première fois, la centaine d'hommes (de Talleyrand à Jean-Pierre Raffarin) et la femme (Edith Cresson) qui ont été présidents du Conseil (de 1815 à 1958), puis Premiers ministres, font chacun l'objet d'une notice biographique. Pourquoi ont-ils été nommés ? Comment ont-ils gouverné au quotidien ? Quels rapports ont-ils entretenus avec le chef de l'Etat et les partis ? Que leur doit-on ? Comment sont-ils tombés ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répondent une vingtaine de spécialistes et historiens. Des introductions développées, des tableaux synthétiques, des bibliographies spécifiques complètent cette somme qui constitue à la fois un instrument de travail et une histoire politique de la gouvernance, de la Restauration à la cohabitation, revisitant sous cet angle les personnalités et l'action de nombreuses figures de proue (Guizot, Ferry, Gambetta, Clemenceau, Poincaré, Blum, de Gaulle, Mendès France, Pompidou, Chirac), mais aussi d'illustres méconnus (Decazes, Molé, Broglie, Tardieu, Mollet, Gaillard...).

Benoît Yvert enseigne depuis plus de dix ans l'histoire politique à l'Institut catholique de Paris. Il est l'auteur de trois ouvrages, dont un Dictionnaire des ministres (1990) et une Histoire de la Restauration (en collaboration avec Emmanuel de Waresquiel, 1996), il a également participé à plusieurs ouvrages collectifs, notamment sous la direction de S. Rials, J. Tulard et F. Furet.

De (auteur) : Benoît Yvert, Collectif