Résister à la culpabilisation - Sur quelques empêchements d'exister : Le livre de Mona Chollet

J'aurais pu donner 5 étoiles, la deuxième partie était formidable! En particulier, quand elle parle du droit à être heureuse sans culpabiliser quand bien même le monde va mal, le droit à ne pas être parfait, voire que l'on en est pas responsable puisque tout concourt à ce qu'on se comporte d'une certaine façon. La réflexion sur les origines religieuses de cette culpabilisation me parle fortement ayant grandi dans une culture très protestante. Par contre je n'ai pas accroché à la partie sur les enfants. Pour le coup, j'ai trouvé cette partie extrêmement culpabilisante pour les mères, et sachant que si on se penche sur un livre de Mona Chollet, il y a de bonne chance pour qu'on soit un peu sensible au sujet des violences éducatives, il n'était pas spécialement nécessaire d'enfoncer le clou en insistant que si on crie une fois parce qu'on est exténué ou fait du chantage une fois pour forcer son enfant à mettre son manteau par moins 5 degrés, on le condamne a la culpabilisation éternelle. La deuxième partie se penche sur la culpabilisation des mères, mais assez peu sur la culpabilisation liée a l'éducation, je trouve. Et puis un peu tard quand on se prend ça dans la figure avant. Par ailleurs, Marion Cuerq est une personne plutôt controversé dont la légitimité est assez légère par rapport a Beatrice Kammerer par exemple, qu'elle cite mais à la toute fin en passant. Oui c'est important de considérer ses enfants comme des personnes et de les respecter, mais c'est aussi des petits êtres follement immatures qui exigent une énergie monstre qu'on a pas toujours a disposition. Comme me dit ma psy, mes enfants ont besoin d'une mère suffisamment bonne. Et c'est dommage, parce que c'est au fond le message de Mona Chollet sur la fin. Je ne pense pas que c'était volontaire, et je pense qu'elle se dit que ça coule de source, les enfants méritent un respect absolu... comme je pouvais le penser avant d'en avoir, ... avant de devoir gérer ma petite qui frappe son frère pendant que je me tape une gastro après avoir pas dormi de la nuit pour m'occuper d'eux. Est ce que j'ai fini par hurler comme une hystérique enragée... l'histoire ne le dira pas :) Enfin voilà, c'est un 4 étoiles pour moi. Je recommanderai la lecture à n'importe qui sauf à une jeune mère en galère maximale :)

Dès que j'ai vu le titre du nouveau Mona Chollet, je n'ai pu que constater que ce livre serait pour moi, tant j'ai été culpabilisée depuis l'enfance : suis-je une bonne fille, une assez bonne élève, suis-je ce que mes parents attendent de moi ? Plus tard : suis-je une bonne épouse, est-ce que j'en fais assez pour qu'il m'aime, suis-je une bonne mère, suis-je un bon modèle pour ma fille ? Attention : culpabilisation ne veut pas forcément dire culpabilité ? On peut être culpabilisée sans se sentir coupable. Mais c'est rare. D'ailleurs, qu'est-ce qui nous fait sentir coupable, surtout nous, les femmes ? Mais ce bon vieux péché originel bien sûr ! C'est Eve qui a présenté la pomme au pauvre Adam qui n'a bien sûr pas eu l'intelligence de ne pas mordre dedans, nous évitant des siècles d'autoflagellation. Autoflagellation ? En effet, notre premier ennemi, notre premier "culpabilisateur"; c'est nous-mêmes, il faut dire bien influencé par la société, nos familles etc... Les premières victimes sont aussi les enfants à qui on ne sait plus donner quels repères, entre "éducation positive" et celle à papa. D'ailleurs, avant cela, les mères elles-mêmes sont des réceptacles d'injonction : tu dois/ne dois pas faire d'enfants, tu dois/ne dois pas allaiter, tu dois/ne dois pas souffrir quand tu accouches (tiens tiens), paumées entre les "conseils" de leur propre mère, des copines, des médecins...Cette culpabilité est décidément partout, inévitablement dans le milieu professionnel et même associatif ("tu ne défends pas assez la cause", j'ai connu et j'ai donc arrêté). Même si j'ai trouvé ce livre passionnant à pas mal d'égards, je le trouve aussi trop scolaire, avec fait/exemple/contrexemple. Certaines pages m'ont aussi prodigieusement agacée, mais je ne préciserai pas plus.

Résister à la culpabilisation est un essai féministe de Mona Chollet qui déconstruit les mécanismes psychiques qui mènent à l'auto-dépréciation. Un livre de développement personnel très complet à découvrir chez @Lizzie grâce à la lecture expressive de Cristelle Ledroit ! Harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes bien averti.es de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui où l'agresseur, c'est... nous-même. Bien souvent résonne dans notre tête une voix malveillante qui nous attaque, qui nous sermonne, qui nous rabaisse ; qui nous dit que, quoi que nous fassions, nous avons tort ; que nous ne méritons rien de bon, que nous présentons un défaut fondamental. Cette voix parle particulièrement fort quand nous appartenons à une catégorie dominée : femmes, enfants, minorités sexuelles ou raciales... Ce livre se propose de braquer le projecteur, pour une fois, sur l'ennemi intérieur. Quels sont ces pouvoirs qui s'insinuent jusque dans l'intimité de nos consciences ? Comment se sont-ils forgés ? Cet ouvrage analyse quelques-unes de leurs manifestations : la disqualification millénaire des femmes et, notamment, aujourd'hui, des victimes de violences sexuelles ; la diabolisation des enfants, qui persiste bien plus qu'on ne le croit ; la culpabilisation des mères, qui lui est symétrique ; le culte du travail, qui indexe notre valeur sur notre productivité ; et enfin la résurgence de logiques punitives jusque dans nos combats contre l'oppression et nos désirs de changer le monde. Je remercie @Lizzie et @NetGalleyFrance de leur confiance. Je n'ai pas l'habitude d'écouter ce type d'essai, mais j'ai trouvé la voix de Cristelle Ledroit très bien adaptée à ce type de livre de développement personnel. L'écoute est agréable grâce à sa clarté d'élocution qui facilite la compréhension de cet ouvrage qui peut sembler un peu fastidieux à première vue, mais l'analyse de l'autrice est vraiment pertinente. J'ai particulièrement apprécié les trois premières parties qui m'ont vraiment interpellée. J'ai trouvé les deux dernières parties un peu moins intéressantes, mais l'ensemble de l'analyse est très cohérente. A conseiller à celles et ceux qui ont apprécié les précédents ouvrages de l'autrice auxquels elle fait souvent référence.

Il y a des ouvrages vers lesquels je me tourne plus facilement vers leur version audio que papier et c'est généralement le cas avec les essais qui, pour moi sont des lectures plus exigeantes. J'ai néanmoins quelques difficultés à me plonger dedans, car ce texte demande une certaine concentration, mais à partir du moment où j'ai accroché, je l'ai littéralement dévoré. Passant mon temps à m'excuser et à me sentir coupable de tout est de n'importe quoi, cette écoute était faite pour moi. Mona Chollet aborde ici plusieurs thèmes. J'ai été très sensible notamment à ceux portant sur les enfants et la parentalité, sujet qui me touche particulièrement actuellement. J'ai beaucoup apprécié être accompagnée par la voix bienveillante de Cristelle Ledroit pour cette écoute qui parfois peut-être difficile, car elle met le doigt sur certaines situations auxquelles on s'identifie complètement. Mona Chollet nous offre un ouvrage qui se découvre petit à petit pour que les idées développées soient comme des petites graines qui vont pousser et mûrir avec le temps une fois plantées. Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley France pour cette écoute que j'ai beaucoup apprécié. La prochaine fois que j'irai en librairie, je m'offrirai sa version papier pour pouvoir revenir et relire certains passages...