Rétrécissement : Le livre de Frédéric Schiffter

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Date de parution : 11/05/2023

Comment un homme en pleine défaite professionnelle et sentimentale voit son espace social et sa vie rétrécir – et même son corps ?

Baudouin Villard enseigne la philosophie dans un lycée catholique et écrit des essais snobés par le succès. Il a divorcé une fois, il s'apprête à divorcer une deuxième fois. Il se fait l'effet d'un velléitaire en amour et dans le plaisir, licencié par ses épouses. Morose, pensant qu'il traverse la fameuse crise de la quarantaine, il consulte un psychiatre. Le Dr Nadaillac craint que son patient ne soit atteint depuis longtemps du funeste syndrome d'Alceste, un trouble de l'humeur pouvant entraîner des épisodes psychotiques. Or, à mesure que le temps passe, Baudouin ressent d'indicibles symptômes physiques et psychiques de resserrement existentiel. En même temps qu'il se désocialise, il se décharne – sans s'inquiéter de savoir quel traumatisme se trouve à l'origine de cette catastrophe progressive. Il s'y résigne. Une idylle, avec une jolie quadragénaire, et une nouvelle amitié, avec un vieil homme secret au passé sanglant, redonneront un peu d'épaisseur à ses jours, mais des événements malheureux raviveront ses désordres mentaux au point de le métamorphoser corps et âme.

L'humour passe pour être l'élégance du désespoir. Dans ce roman où flânent les mânes de Guy de Maupassant et d'Emmanuel Bove, Frédéric Schiffter rappelle aussi que l'ironie est le sourire navré de la lucidité.

De (auteur) : Frédéric Schiffter

Expérience de lecture

Avis des libraires

" Maladive misanthropie.
B.Villard prof de philo vient de divorcer pour la 2éme fois, il va très mal et va consulter un psy qui lui annonce de souffrir du syndrome d'Alceste. Sa vie se raréfie, s'étiole, s'amenuise et perdant pied dans cette inéluctable spirale d'un désespoir incurable, avec lucidité et ironie. "|Pascal
FNAC La Défense

Avis Babelio

ReactionnaireAuthentique

• Il y a 1 mois

On dirait un roman écrit par un philosophe. Pardon? Ah, oui, je vois... Lorsque vient le temps de rédiger une critique, il est possible d'évaluer le livre selon plusieurs aspects: Plaisir de lecture 5/5 Originalité 3.5/5 Style 3/5 Humour 2.5/5 Intrigue 2/5 Etc. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman dans lequel peu de choses se produisent (j'adore les romans lents dans lesquels on réfléchit et analyse plus que l'on assiste à un feu roulant de péripéties). Les passages que j'ai trouvé les plus savoureux sont lorsque le narrateur commente sur celle qui sera bientôt son ex. Un petit air juste assez drôle et taquin. Beaudoin va subir un divorce malgré lui (un deuxième parce que son épouse Frédérica le laisse). Il rencontre une femme avec qui il aura une histoire éphèmère et il prendra soin de son voisin quasi centenaire avec qui il boira et discutera de la jeunesse de ce dernier. En parallèle à ça et pendant tout le roman, on assistera au dépérissement de Beaudoin affligé d'un mal mystérieux. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce court roman. Vous pourrez le lire en 3-4 sessions de lecture. Plusieurs citation et allusions à la philisophie. Beaudoin écrit aussi souvent "comme on dit" à la fin de ses phrases. Je ne comprends pas ce que ça accompli. Aussi, beaucoup de mots en italique. 1/2 je comprenais l'utilisation de l'italique, mais 1/2 je ne comprenais pas pourquoi ce mot réclamait l'italique.

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