Trop de gestion tue le social : Le livre de Michel Chauvière

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La Découverte

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À travers l'analyse du nouveau lexique largement inspiré de l'entreprise qui s'est imposé dans le secteur, Michel Chauvière montre que les nouveaux savoir-faire préparent la marchandisation du travail social. Mais rien n'est définitivement joué.

Les idées néolibérales progressent aujourd'hui par le social. N'ayant plus les moyens économiques de notre modèle historique, il nous faudrait impérativement réduire la voilure, rationaliser le système, nous ouvrir à la concurrence et au marché. Autrement dit, déréguler ce qui peut l'être, améliorer la gouvernance à grand renfort de consultants, renforcer le contrôle des opérateurs et professionnels sur fonds publics et renvoyer le reste au gré à gré ou au caritatif. Exit les idéaux de solidarité nationale, d'émancipation ou d'éducation, le social entre à son tour dans le monde des affaires. Il en est ainsi du côté de l'aide à domicile (dépendance et handicap), de l'insertion, de la petite enfance, de la protection judiciaire, de la formation... Comment opèrent ces changements ? Quelles en sont les conséquences pour l'action sociale organisée ? Pourquoi les avons-nous laissés s'installer ? Que devons-nous défendre maintenant ?
À travers l'analyse du nouveau lexique, largement inspiré de l'entreprise, qui s'est imposé dans tout le secteur social (services à la personne, démarche qualité, privilège de l'usager, performance, évaluation, etc.), Michel Chauvière montre que celui-ci est dénaturé et asphyxié par un processus de " chalandisation " qui formate les consciences, sape les fondamentaux de l'engagement et prépare à accepter plus de privatisations des services et une plus grande hégémonie de la gestion. Mais rien n'est définitivement joué !

De (auteur) : Michel Chauvière

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Lisez ce livre, la démonstration est éclatante, d'autant plus éclatante qu'elle vient éclairer d'un jour nouveau des pratiques professionnelles ou institutionnelles qui, au premier abord, pourraient être considérées comme des progrès, et qui le seraient sans doute si, au lieu de répondre aux usagers en terme de besoins à satisfaire, elles prenaient le temps de la clinique et de l'analyse, en n'omettant pas de signaler la responsabilité de l'Etat et des politiques qu'il met en oeuvre dans les dérives auxquelles ils sont confrontés. "
VIE SOCIALE

" Edifiant. "
LE COURRIER

" Un tel savoir suppose l'élaboration de toute une vie, une rigueur à toute épreuve dans l'étude, à laquelle est associé une certaine sensibilité, et cela jusqu'à intégrer dans ses analyses la question clinique. On aimerait qu'une telle humilité soit développée par maints chercheurs du social, dont un nombre assez important aujourd'hui est autoproclamé et dont les accointances ou les intérêts liés à des institutions précises ne sont pas toujours avouées. Ceux là fustigent les éducateurs, les travailleurs sociaux qui ne vont pas assez vite, qui n'ont rien compris au changement. Chauvière, au contraire, et même si il ne nous donne pas de solution, nous rend intelligents en nous montrant les idéologies au travail et l'on est pris à les identifier en même temps qu'il nous les montre. [...] Ce livre est un exposé parfaitement clair et honnête de l'organisation actuelle du social. Sa fonction s'inscrit à l'encontre d'une idéologie d'un système meurtrier qui consiste à "illusionner nombre d'acteurs sociaux par sa rationalité technique et sa novlangue pseudo éthique" Chauvière sera vraisemblablement critiqué par les suiveurs impénitents ou ceux qui taxent de pessimisme ceux qui refusent de rentrer dans le train sans rechigner. Il décevra sans doute certains sociologues qui font profession de dresser un écran de fumée entre les professionnels du social et ceux qui sont censés l'organiser, le manager, le "gouverner" mais de fait, l'abattent en coupes réglées. Il devrait intéresser largement des acteurs sociaux du social qui seraient largement déjugés, disqualifiés ou déqualifiés dans leur profession, mais qui voudraient comprendre quelque chose au système qui les broie, et cela au delà de certains débats actuels sur le burn out ou le stress au travail dont la tendance générale est l'analyse dépolitisé. Voilà qui fera du monde. "
CULTURES ET SOCIÉTÉS

PRESSE

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782707164438
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    222 x 137 mm

L'auteur

Michel Chauvière

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22,50 € Grand format 240 pages