Un millionnaire à Lisbonne : Le livre de José Rodrigues Dos Santos

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Il était le roi du pétrole, l'empereur des salles de vente. En ce jour de 1955, " l'homme le plus riche du XXe siècle " vient de pousser son dernier souffle...
Dans la pièce voisine, son fils Krikor se plonge alors dans les notes de son père, cet homme qu'il connaît si mal. Car Calouste Gulbenkian n'a pas toujours été ce collectionneur fortuné, bondissant de Ritz en Ritz, de maîtresse en maîtresse. Avec son peuple, il a cheminé à travers l'horreur du génocide arménien. À Paris, il a fui la botte allemande, à Lisbonne, trouvé un exil douillet... Et répondu, chemin faisant, à la seule question qui l'animait : le sens de la Beauté...

De (auteur) : José Rodrigues Dos Santos
Traduit par : Catherine Letterrier

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Expérience de lecture

Avis des libraires

"Avec cette plume raffinée et virevoltante, l'auteur nous secoue dans tous les sens dans ce récit à la fois poignant et tragique."|Alissash
France Info
"Nourri de nombreux portraits savoureux, rythmé par des dialogues percutants et avec un vrai sens du rebondissement, Un millionnaire à Lisbonne est un roman historique qui ne manque jamais de souffle et dresse un portrait des plus vivant d'un homme qui s'est construit un empire dans les conditions les plus invraisemblables. Un récit passionnant de bout en bout."
Fcardi17.wordpress.com
"Une seconde partie aussi passionnante qui révèle une personnalité hors du commun. Un homme excessif à qui on pardonne tout à cause de son amour de la beauté qui transcende sa vie. Un très grand coup de cœur."|MCH
L'Art vues
"En racontant l'incroyable vie du magnat du pétrole Calouste Gulbekian, J. R. dos Santos fait le terrifiant récit du génocide des Arméniens. Passionnant."|Stéphane Vernay
Ouest France

Avis Babelio

ckdkrk169

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je découvre cet auteur grâce à ce livre, cadeau très bien choisi. J’affectionne particulièrement les romans historiques bien documentés et celui-ci en fait partie. J’ai dévoré ce pavé de six cents pages. L’histoire de cet homme est passionnante : une personnalité hors norme, aussi riche qu’un Rockefeller mais pratiquement inconnu du grand public. Un diplomate et financier qui se passionne pour les arts. La première partie du livre évoque le génocide arménien, l’auteur nous entraîne au cœur de l’épopée tragique du déplacement et de la traque de cette population. La suite du livre évoque son amour de l’art et ses talents de diplomate côtoyant les plus grands pendant la deuxième guerre mondiale. L’auteur, avec sa plume fluide et sa précision historique rend un bel hommage à ce visionnaire au caractère bien trempé. J’ai déjà prévu de lire d’autres ouvrages de cet auteur. Je vous conseille vivement cet ouvrage.

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TOFPOLAR

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Il était le roi du pétrole, l'empereur des salles de vente. En ce jour de 1955, " l'homme le plus riche du XXe siècle " vient de pousser son dernier souffle... Dans la pièce voisine, son fils Krikor se plonge alors dans les notes de son père, cet homme qu'il connaît si mal. Car Calouste Gulbenkian n'a pas toujours été ce collectionneur fortuné, bondissant de Ritz en Ritz, de maîtresse en maîtresse. Avec son peuple, il a cheminé à travers l'horreur du génocide arménien. À Paris, il a fui la botte allemande, à Lisbonne, trouvé un exil douillet... Ce roman débute sur le génocide arménien, décrit au plus près des victimes. Lecture poignante, difficile, car sans pathos, sans commentaires, juste les faits. Avec le talent de l'auteur, à savoir une grande puissance d'évocation, ce qui dans ce cas rend ce fait historique encore plus dur. La suite est plus "légère", si j'ose dire, tout semble plus léger après ce récit liminaire, et balaye le XXème siècle avec le regard du personnage principal, au plus près des grandes puissances pétrolières. Et, en toile de fond, une délicieuse description de Lisbonne et de ses habitants. Ce qui n'est pas une des moindres qualités du roman. Captivant.

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DETHYREPatricia

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Livre lu dans le cadre de mon défi personnel de lectures 2024, item : "Compléter les collections de mes auteurs préférés". Et depuis plusieurs années, José Rodrigues dos Santos fait partie de ceux-ci. Je confirme ici mon ressenti mitigé exprimé à l'occasion de la lecture du premier tome de cette saga littéraire (cf. L'homme de Constantinople) sur l'histoire réelle de Calouste Gulbenkian (dans le roman Kaloust Sarkisian), grand magnat du pétrole et grand collectionneur d'art ayant vécu entre le XIXe et le XXe siècle. Non que ce roman inspiré largement de faits réels ne soit pas bien écrit ni bien documenté. Au contraire. Mais, franchement, ce personnage de Kaloust Sarkisian est parfaitement détestable. Nous le suivons ici - et suivons aussi avec lui la vie de son fils Krikor et la marche du monde de l'époque - de 1914 à 1955, année de son décès. Le roman s'ouvre sur la mort du père et sur le temps pris par son fils pour lire le tome 2 des mémoires qu'il lui a laissé. Comme indiqué dans ma critique du tome 1, le positionnement narratif est complexe, car ne correspondant pas au positionnement qu'on pourrait attendre d'un journal ou de mémoires. Le narrateur ne s'exprime pas avec le pronom "je". Mais il s'agit d'un narrateur omniscient qui parle à la fois du vécu du père et du fils. Cela gêne un peu au début et après on se laisse emporter par l'histoire. On suit donc Krikor à la fois en Allemagne où il poursuit des études (il sera amené à y rencontrer l'amour de sa vie, mais aussi à prendre la mesure d'un pays en pleine mutation), puis au sein des territoires de l'Empire ottoman (il est parti retrouver Marjan dans le petit village de sa famille), confronté en tant qu'arménien (mais porteur d'un passeport diplomatique sensé le protéger), au génocide perpétré par les Turcs, dans une première partie de l'ouvrage intitulée "HORREURS" (un bon tiers du livre). Des horreurs (arrestations, tortures, déportations, marches de la mort sans nourriture et sans eau, viols collectifs, mises à mort systématiques et scénarisées) dont nous, lecteurs occidentaux, sommes très peu informés et familiarisés (par rapport à ce que nous savons, par exemple, de l'extermination des Juifs). On y découvre aussi les liens particuliers qui, déjà, lient Turcs et Allemands dans cette démarche, notamment en ce qui concerne l'exploitation d'une main-d'oeuvre soumise, docile et bon marché à des fins mercantiles (édification des lignes de chemins de fer). Même s'il existe quelques exceptions. Cette partie est très dure à lire et émouvante. Elle contribue néanmoins au nécessaire devoir de mémoire, et en cela, José Rodrigues dos Santos, dans une posture de romancier-historien, fait oeuvre utile. Dans la seconde partie de l'ouvrage intitulée "BEAUTE", on y suit Kaloust - Monsieur 5 % qui continue de s'enrichir de façon particulièrement indécente - dans sa démarche de collectionneur d'art : sa quête de compréhension de ce qui - peut ou doit - constituer la beauté d'une oeuvre, sa recherche de sens, l'enrichissement de sa culture en la matière, et ses manoeuvres (toujours très sinueuses et manipulatrices) pour s'approprier, à bon compte, un patrimoine artistique de grande valeur (les trésors russes de l'Ermitage) bradés par les tenants de la Révolution d'Octobre aux manettes de la très jeune URSS, pour se donner les moyens de financer leurs réformes. Là encore, si on peut être ému de son rapport à l'Art et aux artistes, on reste pantois quant à sa façon de parvenir à ses fins. On suit également l'intéressé dans ses relations pas toujours évidentes avec ses différents partenaires (les gros industriels de l'industrie du pétrole), relations particulièrement compromises avec la survenue de la Seconde Guerre mondiale. En effet, face à l'échiquier géopolitique en constante et fragile évolution, il y a nécessité d'anticiper de nouvelles alliances, de protéger certains territoires ou intérêts, de "profiter" au mieux des événements pour, encore une fois, tirer son épingle du jeu. L'évocation de ces manoeuvres perpétrées par des personnes déjà richissimes, avec la complicité des gouvernants et autres politiques a vraiment, pour moi, quelque chose d'indécent. On comprend là que les événements de la Seconde Guerre mondiale n'ont pas eu la même résonance pour les personnes riches et haut-placées dans l'échiquier social. On s'en doutait, mais par l'exemple qui est mis ici en exergue, on le visualise mieux. Certes, Kaloust vivra quelques vicissitudes : il devra composer avec l'occupant (mais l'argent n'achète-t-il pas tout ?) pour protéger son hôtel particulier parisien, il sera trahi par ses pairs, il perdra - un temps - certains de ses avoirs financiers, il sera amené à s'exiler après avoir vécu très à l'aise et sans état d'âme aucun dans un hôtel à Vichy...mais bizarrement, tel un chat ou un phénix, il rebondira, renaîtra de ses cendres et ressortira de ces aléas encore plus riche. Cherchez l'erreur ! La troisième partie de l'ouvrage "EXIL" évoque plus en détails la façon dont Kaloust Sarkisian a été amené à choisir le Portugal (et en particulier Lisbonne) comme terre d'accueil en 1941 puis, après-guerre, comme terre d'exil choisie pour sa tranquillité, son climat, sa proximité avec la mer, sa ressemblance avec Constantinople, sa douceur de vivre, la sympathie de ses habitants... mais aussi, bien sûr, ses avantages fiscaux et cette facilité laissée, de fait, à l'intéressé d'agir quasiment incognito et sans être parasité par les réglementations limitantes, les mondains ou la presse. Dans cette dernière partie, on accompagne un peu plus le personnage dans son intimité de vie (rapports avec sa femme, avec son fils, avec sa secrétaire, avec les personnes qui le servent : son avocat, son médecin, son cuisinier-masseur, son chauffeur), puis dans son avancée dans la vieillesse et son déclin inéluctable vers la mort. Certains aspects restent pour moi incompréhensibles : ses tocs liés à sa santé, sa mesquinerie face à certaines dépenses, sa paranoïa toujours en lien avec son argent, et son besoin d'avoir recours à des jeunes filles mineures (dûment sorties de leur condition sociale, habillées, logées, éduquées), alors qu'il est déjà septuagénaire. Autant d'éléments qui, jusqu'à la fin de ma lecture, ne me l'ont vraiment pas rendu sympathique. J'ai trouvé enfin l'épilogue particulièrement émouvant. Il donne à voir Kirkor, revenu, quelque quarante ans après, dans un désert syrien pour tenter d'y retrouver celle qu'il a toujours aimée, Marjan. Et le tome 2 de se conclure sur la réponse apportée à la question posée - dans le tome 1 - par son père au moment de sa mort : "Qu'est-ce que la beauté ?". Calouste Gulbenkian a permis au Portugal de se doter d'une fondation (la première dans ce pays) au sein de laquelle toutes ses collections d'une grande valeur ont pu être protégées et mises à la disposition d'un public pas toujours averti des choses de l'art. En cela, à la fin de sa vie, il a fait oeuvre de philanthropie (toujours avec un souci intéressé sous-jacent néanmoins). Mais, était-ce un motif suffisant pour porter aux nues cet homme égocentrique plus intéressé par l'argent et ses "enfants" que sont ses tableaux et ses collections que par les hommes en général et sa propre famille en particulier ? Je reste dubitative. Sans doute, le regard de l'auteur, Portugais, sur cette personnalité richissime qui a choisi le Portugal comme terre promise, est-il sensiblement différent du mien. Malgré mon avis mitigé (et penchant en défaveur du héros de ce livre), ces deux tomes ont incontestablement un intérêt historique. On comprend mieux comment se sont constitué les grands trusts capitalistes liés au pétrole. On comprend mieux, a posteriori, tous les enjeux des guerres qui ont été menées et celles qui ont suivi pour que les puissances s'approprient, ici ou là, les champs pétrolifères disponibles et cette façon dont certains pays ont pu être découpés en morceaux pour servir les intérêts des puissances occidentales, au détriment des gouvernants et des peuples de ces pays. On comprend mieux les manoeuvres des camps politiques et le jeu des relations interpersonnelles faites de manipulations, de trahisons, de rapports de forces, mais aussi parfois d'amitiés fidèles qui perdurent dans le temps. Cela reste très actuel hélas.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Historique
  • EAN
    9782266307529
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    696
  • Dimensions
    179 x 111 mm

L'auteur

José Rodrigues Dos Santos

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10,30 € Poche 696 pages