Un si fragile vernis d'humanité : Le livre de Michel Terestchenko

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La Découverte

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On a pu espérer, un temps, que les monstruosités de la Seconde Guerre mondiale étaient derrière nous. Or partout, à nouveau, on massacre, on torture, on extermine. Comment comprendre cette facilité à entrer dans le mal ? Michel Terestchenko rouvre ici le débat, en complétant notamment la démonstration de Hannah Arendt. Héros ou salaud ? C'est toujours une décision initiale, à peine perceptible, qui décide du côté dans lequel, une fois engagé, on se retrouve in fine.
Qu'est-ce qui explique cette décision ? L'enquête de Michel Terestchenko montre combien est stérile l'opposition entre tenants de la thèse de l'égoïsme psychologique et défenseurs de celle d'un altruisme sacrificiel. Ce n'est pas par " intérêt " que l'on tue ou que l'on torture. Ni par pur altruisme que l'on se refuse à l'abjection.
Les travaux qui analysent les phénomènes de soumission à l'autorité, de conformisme de groupe ou de passivité face à des situations de détresse invitent à repenser les conduites de destructivité. À partir de recherches récentes en psychologie sociale et en s'appuyant sur des exemples historiques particulièrement éclairants, l'auteur propose de penser les conduites humaines face au mal selon un nouveau paradigme : celui de l'absence ou de la présence à soi.

De (auteur) : Michel Terestchenko

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Pourquoi une situation conduit-elle d'excellents pères de famille à massacrer des civils ? Comment expliquer l'obéissance à un ordre reçu dans certaines circonstances de l'Histoire et en faire la théorie générale ? Voici qui est au centre du travail remarquablement documenté du philosophe Michel Terestchenko. "
LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN

" [Une] réflexion qui, tout en insistant sur la "banalité du mal", n'oublie pas non plus -et même rappelle opportunément- que les hommes savent aussi, dans certaines circonstances, faire le bien et mettre en oeuvre la sollicitude pour leurs compatriotes écrasés par l'adversité. "
ÉTUDES

" Certains bourreaux ont été pris dans un engrenage qui les a privés de leur libre arbitre, aveuglant leur conscience. En face, "la plupart des sauveteurs agissaient parce qu'ils devaient agir, qu'ils ne pouvaient pas faire autrement", mus par une nécessité intérieure sans aucun calcul d'intérêt personnel ni de gloire, souligne ce livre profond. "
FAMILLE CHRÉTIENNE

" Aujourd'hui, après le smassacres des khmers rouges, le génocide rwandais et et les charniers de Yougoslavie et d'ailleurs, [Michel Terestchenko] repart sur les chemins balisés par Arendt pour sonder davantage l'étiologie du mal. Au-delà de la perpétuation de l'espèce qui est loi de nature, l'homme, constate-t-il, cherche à donner un sens à sa vie. Mais ce vernis d'humanité est aussi très fragile. "
L'EXPRESS

" Toute la richesse du livre est là. Il nous montre que, entre le camp du bien et le camp du mal, la ligne de démarcation est très, très mince. Il obéit au principe de précaution. Prendre conscience de notre fragilité, n'est-ce pas la meilleure manière de s'en prémunir... "
LA PROVENCE

" [Un si fragile vernis d'humanité] essaye de comprendre le chemin qui mène à des voies violentes et inhumaines. [...] Soumission à l'autorité, effet de meute, absence à soi, autant de thèmes évoqués sans compassion particulière, mais avec raison. "
L'HUMANITÉ

" Voici un livre, de lecture extrêmement agréable, qui fait un apport très original à la morale pratique et dont les conséquences devraient amener chacun d'entre nous à la réflexion. On ne peut qu'en conseiller vivement la lecture à tous les publics. "
REVUE PHILOSOPHIQUE

" Il faut remercier l'auteur pour cette réflexion de grande allure. "
L'HOMME

PRESSE

Que des gens normaux, ni particulièrement sadiques ni dénués de sens moral, puissent se muer en criminels en série, voilà bien le fait nouveau que nous apporte le XXe siècle. Une révélation d'autant plus inquiétante qu'elle nous renvoie à notre présent - de la Bosnie à la Tchétchénie - aussi bien qu'à nous-mêmes. D'où vient cette facilité des hommes à entrer dans le mal ? Par quels mécanismes un individu ordinaire peut-il être amené à s'en remettre à une autorité exigeant de lui des comportements destructeurs, que ce soit au nom de l'ethnie, de la religion, ou même de la croissance économique ? C'est cette énigme persistante que Michel Terestchenko prend à bras-le-corps dans Un si fragile vernis d'humanité, un des essais les plus remarquables de la rentrée. Mais après s'être penché sur Les violences de l'abstraction, ce philosophe discret et singulier ne se contente pas ici, d'emboîter le pas à Hannah Arendt. De même que ce ne sont pas toujours des purs salauds qui se livrent à l'abjection, de même n'est-il pas besoin d'être un héros pour accomplir le bien. Cette position n'a l'air de rien ? Elle révolutionne nos représentations les mieux ancrées. [...] Cet essai est important, qu'on le lise comme un rappel à l'humilité ou une invite à la résistance, c'est-à-dire à la " consistance ". Deux vertus qui, de nos jours, ne sont plus guère au programme.

|Alexandra Laignel-Lavastine
Le Monde des Livres

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Fiche technique du livre

L'auteur

Michel Terestchenko

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13,00 € Poche 308 pages