Vingt-quatre heures de la vie d'une femme : Le livre de Stefan Zweig
Un soir d'été, dans un hôtel de Monte-Carlo, une femme quitte mari et enfants pour suivre un beau jeune homme arrivé là quelques jours plus tôt. L'événement met tous les pensionnaires en émoi, et bien peu nombreux sont ceux qui tentent de comprendre les raisons de cette fuite. Le narrateur, le seul à prendre la défense de l'infidèle, trouve cependant une alliée, une vieille Anglaise qui lui conte sa propre histoire, faisant de lui le détenteur d'un secret jusque-là inavouable. Les deux récits se croisent sur fond de valse viennoise, au milieu de la salle de jeux d'un casino auquel le jeune homme, objet des passions, est enchaîné.
De (auteur) : Stefan Zweig
Préface de : Éric-Emmanuel Schmitt
Traduit par : Françoise Wuilmart
Expérience de lecture
Avis Babelio
chacsread
• Il y a 2 mois
Dans Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme, une vielle dame aristocrate, Mme C., confie à notre narrateur un épisode marquant de sa jeunesse : la folle journée où elle tenta de sauver un jeune homme détruit par son addiction au jeu. Que dire… On ressent pleinement la finesse d’analyse de Stefan Zweig sur l’amour, le coup de foudre et l’addiction. Cet homme, totalement possédé par son vice, finit par ne faire qu’un avec lui, perdant peu à peu son humanité. Est-ce naïf, voire idiot, de la part de Mme C. de croire qu’elle peut le sauver ? Peut-on vraiment la blâmer ? À travers ce geste désespéré, elle cherche avant tout une reconnaissance, un élan d’amour en retour… en vain. Zweig dépeint avec brio les espoirs futiles et les désillusions cruelles qui naissent des passions humaines.
Romileon
• Il y a 2 mois
A Monte-Carlo les pensionnaires d’un hôtel jasent : une femme a quitté mari et enfants pour suivre un jeune homme rencontré la veille. Seul le narrateur prend sa défense et devient de ce fait le confident d’une vieille Anglaise. Elle lui raconte les 24 heures qui, vingt ans plus tôt, ont changé sa vie. Veuve, elle se distrait au casino en observant les joueurs quand elle remarque un jeune homme en proie au délire du jeu. Pour le sauver du suicide qui ne saurait manquer de se produire, elle le suit et l’aborde. S’ensuivent 24 heures où elle se laisse aller à la passion, 24 heures qu’elle semble encore regretter au moment de sa confession. Pour une fois, j’ai été peu sensible à l’expression des sentiments de ce récit, peut-être parce que l’implicite est trop présent. Par contre, la scène où elle découvre l’addiction du joueur en observant ses mains est saisissante. On visualise littéralement leurs jeux et donc les émotions du personnage.
aurore_fleury
• Il y a 3 mois
Voici une nouvelle que j'ai dévoré. J'ai été marquée par le choix du vocabulaire utilisé, le champ lexical de la souffrance est omniprésent montrant que les vingt-quatre heures racontées par Mrs C... a été un épisode traumatisant de sa vie. On peut se rendre compte à quel point une addiction peut-être destructrice. Le jeune homme en l'occurrence est tellement dévoré par son addiction aux jeux qu'il n'est plus qu'angoisse. La roulette, l'argent posée sur le tapis, la voix du croupier, tout exerce sur lui une attraction, un pouvoir hypnotique, prend possession de son corps et de sa raison. Sa détresse, Mrs C... la ressent avec une telle force qu'elle est entraînée dans cette folie, elle ne s'appartient plus, elle se sent investie d'une mission, celle de sauver ce jeune homme, de l'extirper du gouffre dans lequel il est en train de s'enfoncer. Elle va alors se retrouver au bord de l'abîme à lutter contre le courant pour remonter à la surface. Est-ce naïf de sa part de penser qu'elle pourra le sauver ? Dans ce geste, son envie de le sauver, elle recherche de la reconnaissance, de l'amour, de l'aventure "Alors j'éprouvais comme un désir furieux de triompher de cette résistance insensée". Une lecture passionnante, qui prend aux tripes.
SophieGarbisu
• Il y a 3 mois
J'avais lu le Joueur d'échec de Zweig au collège et j'ai voulu relire quelque chose de cet auteur. Dans les vingt-quatre heures de la vie d'une femme, on suit une jeune femme qui tente de détourner un homme rencontré par hasard de son addiction au jeu. Le sujet m'a beaucoup parlé car (bien qu'en dehors de tout contexte amoureux contrairement au livre), j'ai rencontré un élève de piano qui était addict à la drogue et avec qui je me suis battue pendant un an pour l'aider à sortir de ce cercle infernal. Sans succès, il est mort d'une overdose. C'est aussi un sujet que j'aborde dans mon roman Cello String. J'ai donc été touchée par cette histoire, bien que le portrait de la femme soit un archétype assez prévisible à cette époque. Je ne me souvenais pas que le style était aussi dense. Peut-être un peu lourd pour nos standards modernes, avec un emploi immodéré des comparaisons et des métaphores. Malgré tout, Zweig a un pouvoir de description et une puissance de mots qui immergent complètement dans le récit. Pas un coup de coeur, mais une très belle lecture, et je vais certainement lire d'autres romans de cet auteur!
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782221251768
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 144
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- Dimensions
- 184 x 124 mm
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5,00 € Poche 144 pages