Voulez-vous tuer avec moi ce soir ? : Le livre de Céline Denjean

Un peu septique sur ce roman qui est très explicite, limite malaisant (il m’arrivait d’arrêter de le lire en public ayant l’impression de changer de couleur de gêne) et à la fois assez prenant avec un personnage assez attachant qui se retrouve malgré lui à croiser la route de meurtriers

Je découvre cette autrice, et vraiment j'en es pris plein la tête. Un super roman, une écriture originale car nous avons connaissance de l'identité du tueur dès le début, et nous sommes plongé dans son esprit tordu et pervers. Les descriptions de certaines scènes font froid dans le dos. J'ai adoré, et lu en 2 jours car impossible de lâcher ce livre. Je recommande pour un public averti, scènes de viol et de meurtre.

Le premier succès de Céline Denjean et je peux comprendre pourquoi. Une écriture descriptive fluide, une histoire de tueur en série dont on connaît le nom, des victimes et des enquêteurs. Bref nous connaissons tout dès le début et pourtant le récit va nous entraîner dans la compréhension et le cheminement des meurtres. Il apporte un éclairage sur les difficultés des enquêteurs qui ont tous les éléments (corps, suspect, adn) mais pas de mobile et un destin qui permet de passer au travers des mailles du filet des enquêteurs. Le livre est écrit à la première personne pour le tueur et en narratif pour les autres. Nous sommes donc confident de Marcel le tueur pour une immersion dans la psychologie du personnage. Très bon moment de lecture, le personnage de Claude Dubois n’apporte pas réellement de plus à l’histoire. Bon meurtre à vous si vous souhaitez accompagner Marcel dans son monde « ordonné »

Quand elle a vu que je commençais la lecture de son premier roman, Céline Denjean m’a tout de suite prévenue: « Ce n’est pas mon meilleur ! » Qu’importe, rien ni personne ne détrônera la queen du thriller à mes yeux. C’est donc avec beaucoup d’indulgence que j’ai entamé cette enquête. Enquête dont le lecteur connaît tout: non seulement il vit le déroulé de celle-ci en suivant les flics dans leurs hypothèses et recherches, mais l’autrice nous offre ici un roman choral où s’y mélange le point de vue du « Tueur du Vendredi », à la santé mentale bien déglinguée (mais c’est ceux qu’on préfère non ?). Ajoutez à cela des personnages secondaires qui ont pourtant un rôle essentiel à jouer (la poisse du chauffeur de taxi est sans commune mesure), et vous obtenez un savant mélange qui vous tiendra en haleine du début à la fin. Un tueur sévit à Toulouse, avec un mode opératoire toujours identique, et… toujours un vendredi soir. Ses cibles: les prostituées. Dans ce roman, il n’y a pas de demi-mesure, tout est tout noir ou tout blanc, et c’est ce côté caricatural que l’autrice corrigera dans ses futurs romans avec des personnages bien plus nuancés et conflictuels. Même si, encore une fois, je ne peux comparer ce roman avec l’indétrônable « Le Cheptel », j’ai passé un excellent moment !