Au moins le souvenir : Le livre de Sylvie Yvert

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Date de parution : 02/09/2021

Qui se souvient de Lamartine ? Qu'il a été candidat à la première élection présidentielle française ? Qu'on lui doit le suffrage universel, l'abolition de la peine de mort en politique, la seconde abolition de l'esclavage, la conservation du drapeau tricolore et tant d'autres choses encore ? À la parution des Misérables, en 1862, Marianne de Lamartine, la discrète épouse du poète, qui a parfois tenu la plume pour lui, décide de prendre la parole pour défendre l'action de son mari résolu à se taire à tout jamais. Car, pour avoir récusé les Rouges comme les Royalistes, le candidat malheureux a pu mesurer combien nul n'est prophète en son pays.
À la manière d'une feuilletoniste, Marianne de Lamartine nous raconte la vie du plus méconnu de nos hommes illustres, poète éclatant des Méditations de 1820 mais aussi historien et homme d'État. On croise les écrivains engagés de l'époque, au premier rang desquels Victor Hugo. Tous ou presque vont d'abord s'enthousiasmer pour cette révolution pacifique où semble enfin poindre la lumière, lumière qui dura ce que dure le printemps des peuples...

Après son best-seller Mousseline la Sérieuse (prix littéraire des Princes et prix du Cercle de l'Union) et du très remarqué Une année folle (prix Napoléon Ier), Sylvie Yvert poursuit le roman vrai de notre histoire en retraçant la destinée d'une figure politique et littéraire qui se confond avec le génie français.

De (auteur) : Sylvie Yvert

Expérience de lecture

Avis des libraires

Dans cet ouvrage exceptionnel, Sylvie Yvert rend justice à Lamartine, tant à l'homme de lettres qu'à l'homme politique.|Lamia El-Saad
L'Orient littéraire

Au moins le souvenir est un ouvrage passionnant, avec beaucoup de souffle, de sensibilité et de rigueur dans la narration. Gros coup de cœur de cette rentrée littéraire !|Philippe Monnier
Librairie des Canuts

Sylvie Yvert nous offre le portrait d'une époque, si riche, et d'une femme que l'on a plaisir à découvrir. Un roman historique d'une grande élégance comme parfois le souvenir sait l'être.|Philippe Aubier
Fontaine Haussmann

Si la poésie d'Alphonse de Lamartine traverse les siècles, son rôle pourtant majeur d'homme d'État semble avoir été effacé des tablettes de l'Histoire. Sylvie Yvert remédie à cet oubli le long de ce grand roman historique. |Stanislas Rigot
Librairie Lamartine

Sylvie Yvert fait parler la femme de Lamartine avec beaucoup de finesse. Un beau roman, vraiment bien écrit.|Franck Ferrand
Radio classique

Avec une finesse d'esprit et de langage rare, l'inspirée romancière ressuscite le poète, célèbre le politique, salue la grande âme.|Jean-Christophe Buisson
Le Figaro Magazine

Avis Babelio

Esorlecram

• Il y a 1 mois

Sylvie Yvert nous raconte la vie de Lamartine (principalement sa carrière politique) par la bouche ou plutôt la plume de son épouse, l'Anglaise Mary Ann devenue Marianne. le style est donc celui des aristocrates du XIXème, ce qui ne le rend pas particulièrement sexy. Mais le travail de recherche est remarquable, car ce roman, qui n'en est pas vraiment un, suit presque jour après jour l'évolution des ambitions politiques du poète, ce qui parfois rend sa lecture quelque peu fastidieuse, mais qui constitue un véritable cours d'histoire. J'ignorais l'importance De Lamartine dans la politique française de l'époque. Il nous est présenté comme l'honnête homme par excellence, refusant toute attache à un parti, votant à gauche ou à droire selon sa conscience. C'est un modéré, approuvant l'esprit de la Révolution, mais non ses débordements. Plutôt royaliste au début, il en arrive vite à défendre l'idée d'une République, et réussira à l'imposer en février 1848. Au sommet de sa gloire, il refusera toutefois d'occuper les postes importants qui s'offraient à lui. Pour ne jamais se compromettre, nous dit son épouse sans doute peu objective, plutôt parce qu'il n'a pas été un véritable homme d'action. Idéaliste certes, qui supprima la peine de mort, l'esclavage, mais désireux avant tout de montrer une image de parfait gentilhomme. Ainsi il n'hésite jamais à aider financièrement quelqu'un, alors que lui-même croule sous les dettes. Mais il n'y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne ! Quelques mois après l'instauration de la République, et l'espoir d'un vrai changement de mentalité, Louis Bonaparte vient perturber tout ça et fait renaître des envies monarchiques. Etre le neveu de Napoléon n'est pas rien et le peuple n'a pas oublié le « grand » ( ?) homme. Découragé, écoeuré de voir ce peuple qu'il a défendu retomber dans ses anciens travers, Lamartine reniera quelque peu ses idées politiques et terminera tristement sa vie, malade, ruiné, rancunier, et oublié de la France. L'image qu'il donne alors de lui a changé et est bien moins sympathique.

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