Bâiller devant Dieu : Le livre de Iñaki Uriarte

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Séguier

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" Un journal formidable " –; Enrique Vila-Matas.

" Moi aussi, je pense que le monde, la vie, appelons cela comme on veut, a été injuste avec moi. Mais à mon avantage. "





Pendant longtemps Uriarte a été critique littéraire. À le lire, il n'éprouva jamais la tentation du roman. Mais dans son journal, Uriarte écrit sans prétention, bien qu'avec le souci de l'exactitude du trait, le roman de son époque, de son monde, de son entourage. Le lecteur partage son amitié pour son chat Borges, devine ses ricanements étouffés quand il conte une absurdité, s'amuse avec lui des ridicules des milieux littéraires, jubile de la justesse de ses considérations sur les grands auteurs, prend plaisir à le suivre sur la plage de Benidorm, comprend sa colère quand il sort de chez un coiffeur incompétent. Il y a aussi, parfois, du Woody Allen en Uriarte. D'ailleurs, il est né à New York.

L'Espagne se réjouissait de compter Uriarte dans le petit nombre de ses écrivains profonds et légers, lucides et élégants. La France, grâce à cette excellente traduction des Diarios due à Carlos Pardo, vient de le naturaliser.

De (auteur) : Iñaki Uriarte

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Expérience de lecture

Avis Babelio

ReactionnaireAuthentique

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Beaucoup d'informations déjà sur ce livre avec le texte de présentation, les quelques critiques et les citations présentes sur cette fiche Babelio.. J'ajoute donc ici mon humble avis subjectif pour ce que ça vaut en espérant ne pas empiéter sur ce qui a déjà été dit. Nous avons dans ce livre la traduction en français du journal "personnel" d'un critique littéraire écrit sur plus de 10 ans. Je dis "critique littéraire" parce que je ne suis pas certain qu'il se perçoive lui-même comme un écrivain. La simplicité d'écriture de ce jounal en rend la lecture agréable. Pourtant, malgré cette simplicité, certaines entrées nous donnent à penser pendant plusieurs minutes. Comme dans tous les journaux, toutes les entrées ne sont pas égales. Ses nombreuses entrées sur son chat Borges par exemple m'ont moins intéressées. Beaucoup de citations d'écrivains connus agrémentent la lecture. On a parfois l'impression en lisant certaines entrées de quelques redites qui ne me semblaient pas nécessaires. Nous trouvons dans Bailler devant dieu un homme qui aime son chat, lire, Montaigne, Cioran, Schopenhauer, être seul, vivre tranquillement, ne pas trop travailler, réfléchir sur le monde, les boissons Coca Cola Light, fumer, les plages, les femmes et la télévision (il se défend d'ailleurs d'aimer la télévision en précisant que c'est elle qui lui a fait découvrir Edgar Allan Poe, son premier coup de foudre littéraire). C'est probablement grâce à Poe qu'il aime tant la lecture aujourd'hui, qui sait. C'est écrit sans prétention et on a l'impression de lire le journal d'un ami. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais c'est un bon moment de lecture.

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babiole

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Je me suis surpris à aimer ce livre. Pourtant rien ne me prédisposait à m'attacher à ce désoeuvré complètement inconnu au bataillon. Il parle beaucoup de son oisiveté, de son chat, de ses séjours dans sa maison secondaire, de ses doutes à écrire / réécrire / se faire publier. Mais au lieu de m'agacer, ce sont la légèreté et le détachement de l'auteur qui m'apaisent de la matérialité du quotidien. C'est plus gai qui Cioran, plus profond que Delerm, aussi félin que Geluck. Merci en tout cas pour la publicité pour les Essais de Montaigne que je rajoute dans ma liste de lecture.

YANCOU

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

"Je crois qu'il serait aisé de prouver que l'homme qui s'écarte le plus de la société est celui qui lui nuit le moins (…)" déclarait Rousseau. C'est le chemin qu'a choisi Iñaki Uriarte, celui de la rêverie du promeneur solitaire, de la confession au lieu du roman, du retirement dans la foule, jamais moraliste et se camouflant derrière une multitude de livres qu'il cite tout au long de ce savoureux journal : de Cioran à Pascal en passant par Cervantes et Proust. Uriarte est un oisif, il n'a jamais travaillé, vivant d'une petite rente, écrivant des articles littéraire pour quelques journaux, il a aussi nommé son chat Borges et quand on le lit, on pense à Vila-Matas, à Léautaud, à Valery, et toute la cohorte de joyeux désespérés de la société qui, comme Borges (l'écrivain, pas son chat) dans l'un de ses merveilleux poèmes, pensent : "Je ne serai plus heureux. C’est peut-être sans importance / Il y a tant d’autres choses dans le monde." Bâiller devant Dieu, traduit de l'espagnol par Carlos Pardo, chez Séguier, "éditeur de curiosités", un livre subtil, drôle et apaisant.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782840497639
  • Collection ou Série
    L'Indéfinie
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    296
  • Dimensions
    212 x 152 mm

L'auteur

Iñaki Uriarte

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21,00 € Grand format 296 pages