Bande de génies - Mémoires du Montparnasse des Années folles : Le livre de Robert McAlmon

Grand format

Séguier

0 personnes ont réagi

Qui n'a jamais rêvé, comme le héros de Woody Allen dans Midnight in Paris, d'arpenter les rues du Paris des années 1920 ? C'est précisément ce que nous proposent les souvenirs de Robert McAlmon, météore littéraire, noceur infatigable, qui fut aussi l'éditeur visionnaire de la " génération perdue ", le premier à publier le jeune Ernest Hemingway et la géniale Gertrude Stein.

En sa compagnie, on sillonnera les bas-fonds de la capitale à la recherche d'opium pour Ezra Pound, on ira boire jusqu'à l'aube avec James Joyce dans les bars de la rive gauche (avant de lui prêter main forte pour terminer Ulysse), on suivra Dos Passos dans une randonnée en espadrilles à travers les Pyrénées, on se jettera à corps perdu dans les fêtes de Pampelune avec Hemingway, on écumera les cabarets du Berlin décadent d'après-guerre, les clubs de jazz de Pigalle ou encore le célèbre bal des Quat'z'arts... Seront pourfendus, au passage, deux ou trois bobards que l'on a pu lire dans Paris est une fête – et racontée une foule d'anecdotes que l'on n'y avait pas trouvées. Enfin, bien sûr, on dissertera sur les mérites respectifs des membres de cette bande idéale, en prenant soin de récompenser les vrais talents et d'écorner les fausses gloires.

De (auteur) : Robert McAlmon
Traduit par : Paul Simon BOUFFARTIGUE

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis des libraires

" [Ces] Mémoires se lisent comme un roman fou, vif, entraînant, fourmillant de portraits, d'anecdotes plus déjantées les unes que les autres, de réflexions sur l'art. Le regard est perçant, intelligent, qui emporte le lecteur dans une vertigineuse sarabande. "|Thierry Clermont
Le Figaro littéraire
" Un texte bouillonnant, féroce, enlevé. [Robert McAlmon est] un formidable portraitiste, aussi doué pour disserter sur les gens d'esprit que pour capter le mouvement d'une époque qui roulait à tombeau ouvert. "|Alexandre Fillon
Transfuge

Avis Babelio

miriam

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 mois

Merci à Babélio et à l'éditeur pour cette aventure livresque dans les années folles! J'avais coché avec enthousiasme la case dans la liste de la Masse Critique après ma récente visite au Petit Palais du Paris de la Modernité et plus ancienne des Pionnières au Luxembourg et de L'Ecole de Paris au Majh et de celle de Chana Orloff au Musée Zadkine. Il me semblait que je me trouverai un peu en pays de connaissance entre le Musée Bourdelle, la Maison de Giacometti.  Robert McAlmon est un auteur américain. Marié à une richissime anglaise ce qui lui procure une grande aisance aussi bien pour mener une vie de dilettante que pour fréquenter le grand monde anglophone. C'est aussi l'éditeur de Gertrude Stein et d'Hemingway. Bande de Génies est le récit de 10 ans de vie de bohème dans le monde aisé (et alcoolisé) des intellectuels anglophones expatriés en Europe. De Londres à Barcelone, en passant par Berlin, Venise et la Côte d'Azur.  Bande de Génies est une sorte de journal de bord, de compilation d'anecdotes, parfois très répétitives de rencontres autour d'un verre (plusieurs) de gens qui se prenaient pour des génies mais dont je n'avais jamais entendu parler. Il faut dire que je ne suis pas très au fait de la littérature anglophone. Des noms ont traversé ma mémoire, Sylvia Beach, Djuna Barnes, Natalie Barney sans que je ne les identifie comme génies...La marque de whiskies et la composition des cocktails m'importe peu et ces récits mondains m'ont paru bien ennuyeux. Que de gens riches et prétentieux qui n'ont pas laissé de trace dans l'Histoire!  Des Génies, j'en ai identifié au moins deux : Joyce et Hemingway. Joyce ivre rentrant chez sa femme excédée n'est peut être pas montré sous son meilleur jour. En revanche ceux qui figurent à mon panthéon personnel : Picasso, Brancusi, Duchamp, Man Ray sont cités en passant, sans anecdote marquante, un détail Brancusi en paysan roumain portant des sabots m'a fait sourire mais on ne saura rien de Picasso, pourtant bien connu de Gertrude Stein. On croise Cocteau et Antheil à propos d'un spectacle musical  mais MacAlmon préfère s'installer près du bar plutôt qu'écouter la musique de Stravinsky ou de Satie. Même indifférence condescendante envers les dadaïstes qu'il cite en glissant rapidement. Il me faut feuilleter l'index pour trouver la page où l'on mentionne Zadkine.  Pourtant, toutes  ces 450 pages ne sont pas insipides, certaines sont franchement distrayantes. Elle racontent surtout des voyages,  Berlin ruiné du début des années vingt, observations acérées des nouveaux usages au débuts des années fascistes en Italie. Certaines pages sont même "géniales" comme ce portrait de Gertrude Stein en éléphanteau, ou une corrida en compagnie d'Hemingway , une randonnée en Espagne avec Dos Passos où un paysan les prend pour des contrebandiers. Finalement, je me suis ennuyée à Montparnasse mais j'ai aimé ses excursions.  Les folles années vont se terminer : la Grande Dépression va mettre fin à l'insouciance et les intellectuels vont trouver en Espagne une source d'inspiration autrement plus tragique que la corrida, mais ce n'est pas le sujet de cet ouvrage....

Signaler

Lune

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Une décennie folle, les années folles, des expatriés américains noctambules, cherchant une liberté dans l’alcool et la drogue. Écrivains qui s’accompliront ou disparaîtront (un certain nombre sont de nos jours peu connus), un monde tourbillon où la douleur de vivre, les interrogations métaphysiques, les recherches de « genre », les ego surdimensionnés se confrontent, s’épient, s’aiment, se détestent, se retrouvent dans les mêmes lieux ou fréquentent la librairie de Sylvia Beach.  Les observations et souvenirs de Robert MacAlmon, éditeur de Gertrude Stein (dont l’évocation n’est guère flatteuse), d’Erza Pound, protecteur de Joyce et défenseur de son « Ulysse », premier éditeur d’Hemingway nous plongent dans cette période artistique trouble. Le jazz, le Boeuf sur le toit, le Dôme, la Rotonde, les nombreuses revues littéraires éphémères etc… tout un monde de fêtes se déroule sous nos yeux, on ne peut que penser à « Midnight in Paris » de Woody Allen. De l’Angleterre sectaire, conservatrice, « déprimante » suite à son mariage avec une poétesse de haute famille jusqu’à Paris où les sentiments, les désirs et les réalisations les plus folles comblent son esprit observateur, curieux, accusateur aussi parfois jusqu’au mépris, nous le suivons dans ses déplacements : Berlin, Rome fasciste, des années noires qui se profilent derrière ces années folles. Quelques français (Soupault, Cocteau, Duchamp, etc…) apparaissent de temps à autre dans l’évocation. Le témoignage d’une époque mais surtout le témoignage d’un homme, ses ressentis, ses analyses, ses attirances, ses répulsions. Un monde à part, créatif et destructeur, un monde parallèle au monde parisien, un monde de grands écrivains et d’écrivaillons dont il ne reste que peu ou rien si ce ne sont les excès que l’auteur égratigne lucide. Merci aux Éditions Seguier et à Babelio pour cette découverte.

Signaler

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782840499244
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    480
  • Dimensions
    212 x 153 mm

L'auteur

Robert McAlmon

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

22,90 € Grand format 480 pages