Baya ou Le grand vernissage : Le livre de Alice Kaplan

Je ne connaissais pas du tout Baya, et cet écrit d'Alice Kaplan m'a permis de la découvrir pleinement et de prendre conscience de l'influence qu'elle a pu laisser derrière elle.  Cette biographie dépeint le portrait de la jeune artiste peintre Algérienne Fatma Haddad dit "Baya". Étant enfant, elle travaille avec sa grand mère avec qui elle mène une vie de misère et de mépris.  Remarquée par les propriétaires de la ferme où elle travaille, elle s'installe, avec l'accord de sa grand mère, avec Marguerite Caminat  autant que domestique à la rue d'Isly en 1943 Marguerite est peintre française résidante en Algérie. Elle jouera un rôle déterminant dans la vie et la notoriété de Baya, et la propulsera au devants de la scène artistique, notement grâce a son premier vernissage à la Galerie Maeght à Paris dès l'âge de seize ans, où elle rencontre les plus grandes personnalités littéraire et artistique, dont Matisse Braque ou encore Camus Baya se voit beaucoup comparer par son style coloré à Matisse, et parfois même on l'a surnommait la "Frida Kahlo" Algérienne. Elle dit s'être inspirée par les robes kabyle de couleurs vives ou encore des magazines de mode que ses tuteurs laissaient trainer chez eux. Mais avant tout, Baya disait peindre "son monde imaginaire" avec son style brut et naïf propre à elle : "Je peins ce que je sens. Je suis agacée quand on me demande ce que je veux exprimer à travers ma peinture. Je vous donne le droit d’y trouver ce que vous désirez […]. Moi je peins. À vous maintenant de ressentir" En 1953, elle épouse le musicien El Hadj Mahfoud Mahieddine. Elle arrête alors de peindre pendant la période révolutionnaire et pour élever ses six enfants, et ne reprendra la peinture qu'après l'indépendance de l'Algérie en 1962, ou elle continue sa passion jusqu'à sa mort en 1998. Aujourd'hui, Baya est exposée dans plusieurs endroits dans le monde, dont une bonne partie de ses œuvres sont à l'institut du Monde Arabe.