Ceux qui restent : Le livre de Jean Michelin

Une belle histoire qui nous est contée ! où derrière la virilité affichée de ces soldats préparés à l'excellence au combat, se cachent bien des sensibilités. Le livre aborde aussi quelques sujets rarement traités comme l'impact des absences (lors des missions) et de la mort sur les familles et bien d'autres thèmes. Je ne suis pas ressorti indemne de cette lecture qui m'a touché à bien des égards.

Dans ce roman, l'auteur traite de ce qu'on appelle maintenant le syndrome post-traumatique chez les soldats. Il est compliqué pour les militaires de gérer, psychologiquement les événements qui peuvent se produire en zone de conflit. Les chapitres sont courts, intitulés "Ici" pour tout ce qui concerne les recherches pour retrouver Lulu et "Là-bas", qui sont des retours en arrière qui nous permettent de comprendre ce que ces hommes ont vécu. Je recommande ce roman qui se lit rapidement et dont le sujet change.

Ceux qui restent, ce sont 4 hommes partis à la recherche de l'un des leurs, disparu sans laisser aucune trace… J'ai commencé à rédiger mon ressenti, puis je me suis arrêtée. Finalement, j'ai laissé passer la soirée. Ce n'est pas toujours évident de parler des choses que l'on aime. C'est parfois un peu maladroit, on glisse les mots sur le papier de façon aléatoire en espérant qu'ils forment des phrases d'eux-mêmes #9997;#127995; Je me suis laissée entrainer dans cette histoire aux côtés de personnages sincères, bourrés de qualités, de défauts, terriblement humains. Jean Michelin est cru, mais sur un ton incisif et dans une écriture poignante, il nous livre un récit formidable sur ce qu'est la fraternité, la loyauté. Sur l'amour aussi #129730; L'auteur dépeint la vie de nos soldats. Les vivants, les fantômes, leurs démons. Pour autant, il n'oublie pas les familles, les épouses, celles qui restent, elles-aussi. Je me suis beaucoup identifiée à Mathilde et Aurélie. Les départs sont durs, l'attente de leurs retours plus encore. . Une lecture qui ne vous laissera pas tranquille.