La Face nord : Le livre de Jean-Pierre Montal

La face nord de Jean Pierre Montal Pierre est un grand fan du film "Elle et Lui". Que cela soit la première version ou le remake avec Cary Grant et Deborah Kerr, il assiste aux séances de cinéma, dès qu'ils sont diffusés. Un jour il rencontre Florence qui semble avoir la même passion. Au fil des rendez--vous, ils se retrouvent au café ou au restaurant. Jusqu'au jour où la passion les emporte. Une fois ! Et Florence disparait. Elle a 72 ans, lui 48. Pierre se fait une raison mais le souvenir est omniprésent. Un jour où il doit faire un cadeau, il rentre dans une librairie. Et... Ce très beau livre, très bien écrit, qui parle d'amour mais pas que, nous fait traverser les années. Celles du passé mais aussi celles de nos rides. Ça parle de différence d'âge, d'amour du cinéma, de Vienne, de l'île de Man, de la guerre et des artistes allemands qui ont fuient le régime nazi croyant être accueillis pour leur art et non leur nationalité. Ça parle aussi du temps qui passe, de la vieillesse, de la mélancolie et de la nostalgie. Une belle découverte bien que la fin m'ait légèrement déçue. Très envie de revoir les deux versions du film #x1f60a #lafacenord #jeanpierremontal #roman

La Face Nord est une véritable pépite de cette rentrée littéraire 2024. En une seule après-midi, j'ai été complètement absorbée par ce roman où chaque personnage, chaque histoire d'amour, semble voué à l'échec, mais réussit pourtant à toucher en plein cœur. Jean-Pierre Montal nous offre une écriture à la fois sensible et ciselée, qui sait manier les émotions avec délicatesse, sans jamais tomber dans l'excès. Le roman explore avec finesse les méandres du passé et des souvenirs, reliant le Paris d'aujourd'hui à la Vienne des années 70, tout en s'appuyant sur une passion commune pour le cinéma. La relation entre Pierre, 48 ans, et Florence, 72 ans, est émouvante par sa complexité et sa sincérité. L’auteur rend cet amour atypique profondément crédible et poignant, tout en nous faisant réfléchir sur la nature des sentiments et le poids du temps.

Certains films nous touchent plus particulièrement. Peut-être parce qu’on y retrouve un peu de notre histoire. Elle et lui est l’un des plus grands films d’amour américain. En 1957, Leo McCarey en propose un remake avec Cary Grant et Deborah Kerr. Lors d’une traversée en paquebot, une chanteuse de cabaret tombe amoureuse d’un coureur de jupons italien. Mais tous deux sont déjà fiancés. Ils se promettent de se retrouver six mois plus tard au sommet de l’Empire State Building. Le hasard les empêchera. Pierre, homme célibataire et solitaire, retourne inlassablement au cinéma voir les deux versions de ce film. Plusieurs fois, il y croise Florence, une septuagénaire élégante. Finalement, ils se retrouvent au café pour discuter de ce film passion. Et malgré leur différence d’âge naît une belle histoire d’amour. Ce qui pourrait sembler une banale et mièvre histoire d’amour prend un virage inattendu avec une autre passion à Vienne dans les années 70. C’est avec le roman de Florence que Pierre découvre le passé . Florence a vingt-trois ans et elle tombe amoureuse d’Egon Dartmann, un écrivain sexagénaire qui avait fui le nazisme et fut emprisonné sur l’île de Man. Jean-Pierre Montal exploite intelligemment ce fil rouge cinématographique qui relient ces histoires d’amour. Et ce n’est pas le seul leitmotiv de ce récit touchant sur l’échec amoureux et l’incapacité à oublier. Avec une incursion sur le camp de prisonniers de l’île de Man ou les flâneries dans la belle ville de Vienne, sous l’aura du couple mythique de Cary Grant et Deborah Kerr, la lecture est belle et passionnante.

Un mélo où les sentiments affleurent mais n’explosent pas. Une rencontre autour d’un film. Une discussion qui tourne à une histoire d’amour. Elle a 72 ans, il en a 48. Elle fuit. Il comprend tout après avoir lu le livre qu’elle a écrit des années plutôt. On comprend qu’on ne connait les gens dont on tombe amoureux. On ne sait jamais de quoi ils ont souffert. Ce qui les a rendus heureux ou les a déçus. On est confronté à un vide qu’on ne peut sonder.