La Scribe - N.ed : Le livre de Antonio Garrido

Franconie, an 799, à la veille du sacre de Charlemagne. Fille d'un célèbre scribe, Theresa est apprentie parcheminière et n'aspire qu'à une chose : vivre parmi les livres. Un drame l'oblige cependant à quitter les siens et à se réfugier dans la cité abbatiale de Fulda. Là, elle entre au service du moine Alcuin d'York, véritable Sherlock Holmes en robe de bure. Mais alors que Theresa l'assiste dans ses enquêtes, elle découvre que, dans sa fuite, elle a emporté à son insu un précieux parchemin qui pourrait bien sceller l'avenir de la chrétienté... À travers les aventures de son héroïne, jeune femme hors norme et attachante, La Scribe évoque une page décisive de l'histoire du christianisme. Coups de théâtre, érudition et personnages atypiques sont les principaux ingrédients de ce thriller médiéval au rythme trépidant. Un vrai régal, un roman absolument passionnant !

Nous sommes juste avant le sacre de Charlemagne. Fille d'un célèbre scribe byzantin, Theresa veut devenir parcheminière. Elle rencontre le moine Alcuin d'York, dont elle devient la scribe Ce moine , un proche de Charlemagne, se révèle un sacré enquêteur mais est-il fiable? Theresa veut s’ émanciper et être officiellement reconnue dans son métier et passer l’examen officiel Une première pour une femme qui se heurte à une opposition masculine farouche Menaces, tricherie ,incendie, tout est bon pour la décourager Theresa doit fuir et oublier son père qui la croit morte Elle a emporté à son insu un précieux parchemin qui pourrait bien attiré toutes les convoitises d’autant qu’il aurait une haute valeur religieuse Le récit est haletant entre intrigues de tout bord, traîtrise entre grands de ce monde et ,de façon plus intime la recherche de son père et les amours de Theresa C’est très érudit . La donation de Constantin n’a pas été inventée par Antonio Garrido Le roman fait 600 pages, il y a quelques longueurs dans certaines descriptions historiques, mais la lecture est fluide tant les péripéties s’enchaînent De temps en temps, Antonio Garrido se permet ,de façon subtile, quelques anachronismes historiques , comme un clin d’œil au lecteur Nous sommes en 799 et notre Theresa est souvent très moderne dans sa quête d’ émancipation Pour apprécier ce roman foisonnant, il faut accepter de s’ immerger dans l’ époque de Charlemagne .Pour l’ambiance , on pense un peu au Roman de la Rose, même si les époques sont un peu différentes En dehors de sa longueur un peu excessive (100 pages à élaguer), j ‘ai bien apprécié ce roman très original