La Servante écarlate - Nouvelle traduction : Le livre de Margaret Atwood
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Paru en 1985,
La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes. Si la série adaptée de ce chef-d'œuvre a donné un visage à Defred, celui d'Elisabeth Moss, cette nouvelle traduction révèle toute sa modernité ainsi que la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood.
La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes.
De (auteur) : Margaret Atwood
Traduit par : Michèle Albaret-Maatsch
Préface de : Michèle Albaret-Maatsch
Expérience de lecture
Avis Babelio
PlumedeChat
• Il y a 1 mois
Il y a des romans qu’on oublie jamais. Celui-ci en fait déjà partie. La rumeur était donc vraie, ce roman est un chef d’œuvre, un classique intemporel. Un roman difficile à lire sur la condition de la femme dans une société patriarcale exacerbée à son paroxysme. Son écho est retentissant face à la réalité de la vie de nombreuses femmes dans certains pays, à certaines époques, aujourd’hui même encore. Un roman qui sonne prémonitoire alors qu’il repose bel et bien sur des éléments factuels, des pratiques qui ont déjà existé et qui malheureusement existent encore. C’est angoissant de le réaliser au fur et à mesure du récit. Ce sentiment profond d’être en train de lire une dystopie alors que rien de ce qui est décrit dans cette histoire n’est de l’ordre de l’imaginaire… un sentiment qui ne m’a jamais quitté tout au long de ma lecture. Je peine à mettre des mots sur ce que l’on peut ressentir en tournant la dernière page de la préface de ce récit… J’en avais des frissons. Je suis persuadée que c’est l’histoire fictive la plus réaliste et féministe que je lirai. J’y penserai très souvent, je le sais déjà. Lisez ce roman. Il est bannit dans certains pays pour une bonne raison… Jouissons de cette liberté de le lire avant qu’elle nous soit arrachée.
Ccil_lectures
• Il y a 1 mois
Dérangeant bien souvent voire éprouvant, ce livre ne vous laissera pas de marbre ! L’atmosphère de ce roman est très particulière, le lecteur alterne entre présent et passé et doit reconstruire le fil de l’histoire/l’Histoire. Un récit que j’ai trouvé captivant au final !
wonder-cha
• Il y a 1 mois
Ce livre a été une vraie découverte pour moi. Il m'a fait mal au bide, une scène en particulier dont je me souviens alors que je l’ai lu y a plusieurs année maintenant. C’est tellement actuel... et Margaret Atwood à une écriture tellement incroyable.. je l’ai dévoré et j’ai enchaîné avec le 2e. En tout cas c’est devenu un classique que je conseille fortement il vous prendra aux tripes !
Exuline
• Il y a 2 mois
Devenu classique de la littérature contemporaine, traduit dans plus de 40 langues, vendu à plus de 8 millions d'exemplaires à l'échelle internationale y compris plus de 3 millions depuis les élections présidentielles des Etats-Unis de 2016, est-ce que ce chiffre sera réitéré en 2025 ? Distingué à de nombreuses reprises, ce roman fait désormais parti du paysage livro-televisio-culturel. Mais qu'est ce qui a conduit ce roman à devenir incontournable ? Ce n'est surement pas l'écriture de Margaret Atwood qui est totalement détachée de son personnage Defred qui, dès le début, m'a rappelé le style de Aldous Huxley avec Le meilleur des mondes. Pas étonnant puisque l'autrice évoque en postface qu'elle a été passionnée dès l'adolescence par 1984, le meilleur des mondes et Fahrenheit 451. Et oui, clairement, le ton est donné à ce roman et c'est le même ou presque, chaque auteur ayant son propre style. C'est donc avec froideur que j'ai découvert la vie de Defred avant la création de la république de Gilead, régime totalitaire où la femme a perdu son compte en banque, son travail. Le rôle d'épouse ne fait que l'exception. Certaines d'entre elles deviendront qu'un réceptacle à spermatozoïdes bringuebalants pour membres décharnés... des commandants, mais j'en dis déjà un peu trop dès le début. Ces passages de la vie d'avant sont parsemés dans le roman et ne répondent pas à toutes les questions que le lecteur serait amené à se poser. Je me suis demandée si ces bribes de souvenirs étaient réels, inventés, imaginés, rêve ou réalité, Defred est atteinte d'une sorte d'amnésie dissociative qui m'a quelques fois irritée. Il y a ensuite, la transformation de Defred en tant que mère-femme en servante écarlate avec une lobotomisation couronnée de plus ou moins de succès. Elles sont nombreuses à subir les femmes matonnes appelées tantes qui déforment bien évidemment les erreurs du passé pour inculquer la rédemption de la civilisation à coups de règles (les deux significations s'appliquent ici) et par un discours religieux archaïque où la peur devient gage de réussite. Je trouve cette partie sans doute la plus intéressante de part le laisser faire de la population qui passivement va suivre cet ordre nouveau et ne pourra plus se rebeller une fois le pouvoir en place. Cette génération transitoire sera bridée, traquée, violentée, asservie pour le bien de tous et l'ordre des castes. La procréation des générations futures au-dessus de tout, bannissement des sentiments, du plaisir et de la jouissance. Les femmes seront classifiées et conditionnées à rester à leur nouvelle place. Puis vient la plus grosse partie du roman, la vie d'après. Margaret Atwood a imaginé des scènes qui m'ont particulièrement choquées que ce soit par la "cérémonie" ou l'accouchement. La servante écarlate est bien là pour servir en étant elle-même asservie. Mise à disposition dans des maisons étrangères pour un couple désirant un enfant, la tension, le malaise sont particulièrement bien exploités par l'autrice. Tout sentiment de révolte a été annihilé, Defred subit et pourtant rêve d'une autre vie. Dualité dans ses choix et ses actions, choisir entre être en vie ou mourir, espoir, promesse que l'on se fait à soi-même, Defred fait partie de cette génération transitoire qui a connu l'avant et souffre le présent. C'est donc le choix de l'autrice de présenter l'entre deux que je retiens même si de nombreux points restent obscurs. Mais ma plus grosse surprise est dans la construction du livre lui-même. [spoiler]L'histoire de Defred s'arrête brusquement, sans bruit, sans explication. L'autrice rédige une postface sur la genèse de ce récit. Puis une dernière partie fictionnelle avec une retranscription d'un colloque post ère gileadienne. Sur le coup, je n'ai pas compris, puis les pièces se mettent en place et une fois assemblées vont faire la lumière sur certaines zones d'ombre. Je redécouvre le récit selon une approche différente et je trouve que cette dernière partie est un coup de maitre. [/spoiler] Mais le cœur du roman l'est-il vraiment ? (un coup de maitre) Pour être sincère, tout au long du roman, j'ai été passionnée par de courtes scénettes extrêmement visuelles et le reste du temps j'avais l'impression d'être détachée de l'histoire, sans ressentir d'empathie pour ces femmes quelle que soit leur caste. Et pourtant, ce roman évoque des thèmes peu abordés dans les années 1980 et particulièrement le lesbianisme. Interdit dans les écoles américaines, censuré, et même brulé, il faut reconnaitre que Margaret Atwood avertit à travers ce roman sur "que se passerait-il si...?". En résumé, une approche très intéressante sur le prise de pouvoir de la dictature sur le peuple où l'autrice mêle judicieusement le passé, le présent et le futur en suivant une épouse, une femme, une servante, dont le destin a été brisé. Malgré une plume rigide et qui reste à distance, les principes sont effrayant et certaines scènes m'ont choquées ce qui est assez rare pour le signaler. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai adhéré pleinement à cette histoire, qui sans la lecture audio, je n'aurai sans doute pas terminé. Il est très difficile pour moi de dire que je n'ai pas aimé, car ce n'est pas le cas, mais je ne peux pas dire non plus que j'ai aimé. Je louvoie.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Romans , Roman Étranger
-
- EAN
- 9782221249949
-
- Collection ou Série
- Pavillons Poche
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 576
-
- Dimensions
- 184 x 124 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
12,50 € Poche 576 pages