Le Signal : Le livre de Maxime Chattam

En lisant Le Signal, j'ai autant frémi que si j'avais ouvert un roman de Stephen King. L'atmosphère dans laquelle nous plonge l'auteur est angoissante à souhait, le mystère reste entier tout au long des 900 pages de cette petite brique, et les séances de lecture tard le soir prennent vite une tournure spectrale. J'ai beaucoup aimé la famille Spencer, à laquelle on s'attache très vite, et dont chaque membre a sa propre façon de réagir aux événements. Entre les incrédules, les incertains, les peureux, les téméraires... les mésaventures de chacun permettent de dérouler peu à peu l'intrigue. Enfin, l'explication finale m'a convaincue, et j'en suis ravie (car ce n'est pas toujours le cas). Je n'aime pas spécialement quand l'horreur a une origine purement fantastique, mais Maxime Chattam a su mettre en cause l'humain et ériger son roman en critique de sa cupidité et de son inconséquence. Une réussite ! TW : âmes sensibles s'abstenir, contient des scènes très gores.

Quand on commence un Maxime Chattam, on sait déjà qu'on va passer une bon moment. Et ce fut le cas. Un peu surprise par le fond mais la forme est toujours un régal. Un magnifique feu d'artifice qui va crescendo. Le bouquet final est juste whoua ! Je recommande.

Thriller passable. L'intrigue se tient, le roman, pourtant épais, ne tombe pas des mains. Un peu trop de jargon scientifiquo-paranormal à mon goût. On cherche trop à rationaliser les choses à la fin du roman. Reste un certain nombre de bonnes idées, des morts inattendues et des images percutantes. Connor est le gamin de Roman le plus débrouillard que j'ai rencontré, il fait tout ou presque. Hommages à King et Lovecraft très ( trop) présents. A titre personnel ça ne m'a pas gêné, mais l'auteur a la main lourde là-dessus. Chattam peut et a fait mieux. Agréable mais pas mémorable.

Cela faisait quelques années que ce roman était sur une étagère de ma bibliothèque. Il me faisait de l’œil, pourtant ce pavé de plus de 700 pages retenait mais envies. J’ai cédé au Signal envoyé par Maxime Chattam pour aborder ce livre d’horreur, un genre dont je ne suis pas fan, encore moins en film. Les clins d’œil appuyés à Lovecraft m’ont charmé jusqu’au moment où le gore a pris les devants et là j’avoue qu’il me tardait que l’on en finisse. Oui, en effet, un bonne partie du roman est intelligemment basée sur un style très angoissant, mais l’overdose de sang a saturé ma capacité d’absorption de l’hémoglobine. Malgré ma déception sur le fond, c’est un roman écrit avec beaucoup de talent. Tom et Olivia ont décidé de changer de vie en quittant New York avec leurs trois enfants. Pour Olivia se sera aussi l’occasion de passer du statut de célébrité des médias à un anonymat tout relatif dans la bourgade de Mahinga Falls sur la côte atlantique, en Nouvelle-Angleterre. Désormais, ils habitent un vieux corps de ferme très bien aménagé. Pourtant, assez rapidement des rumeurs et faits étranges viennent assombrir ce tableau idyllique. Disparations et morts plutôt étranges semblent troubler l’instinct d’un des flics du Comté. Les coïncidences vont malheureusement se multiplier. Sans faire un plagiat de l’œuvre de Lovecraft, Maxime Chattam aurait pu rester dans cette phase hypnotique et angoissante de ne jamais savoir d’où vient le mal. Ou bien s’appuyer un peu plus sur les légendes de la région pour offrir des explications plus talentueuses que celles fournies en fin de roman pour expliquer l’explosion du surnaturel. Il en ressort pour ma part un roman dans lequel le côté mystique n’est pas approfondie et donc l’interaction avec les créatures surnaturelles se résume à une relation sanglante. Dommage. #10067;Quel votre livre d’horreur préféré ?