Les Essaims : Le livre de Chloé Chevalier
Au sein du système Texi-221, l'existence des êtres vivants s'organise autour de la Rotation : une migration qui accorde cycliquement une sphère aux humains, une autre aux animaux, une dernière à la jachère.
C'est là que la conductrice Tenyka et sa Reine, qui essaime la vie dans toute la galaxie, vont un instant se poser pour retrouver l'humanité essentielle à l'accomplissement de leur destinée.
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"J'ai adoré
Les Essaims. Mieux, je l'ai trouvé brillant.", Xavier Dollo, Librairie L'Astrolabe
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Les Essaims est un roman aussi poétique que métaphysique, humble et vertigineux à la fois. Je l'ai trouvé tout simplement brillant.", L'épaule d'Orion
De (auteur) : Chloé Chevalier
Expérience de lecture
Avis Babelio
alynepiazza
• Il y a 3 mois
Quel étrange petit roman enchanteur que « Les essaims », (trop) rare récit de science-fiction d’une autrice française ! C’est une très jolie utopie, qui fait du bien au milieu d’une littérature souvent de plus en plus noire, pessimiste et dystopique ! En à peine plus de 100 pages, on se retrouve propulsé(e) dans un univers dans lequel l’humanité, ayant peut-être (on ne le saura pas) détruit la Terre, essaime partout dans la Galaxie, grâce à des Reines (vaisseaux-mères géants?) propulsés par la Matière Pourpre, pilotées par un Conducteur. La Reine que l’on suit est pilotée par Tenyka depuis { … }. Tenyka, pour ne pas se dissoudre totalement dans le Vide doit atterrir quelque part, reprendre conscience, parler à des humains. Elle aborde un petit système solaire constitué de 3 planètes, où on l’autorise à approcher, mais où personne n’a vraiment de temps pour elle. C’est en effet le moment de la Rotation, ce moment où les humains quittent leur planète pour l’une des deux autres afin de laisser 51 ans de jachère à la nature, afin qu’elle se régénère. La sphère des Bêtes est la planète qu’ils quittent, où les animaux vont redevenir sauvages, la sphère des Hommes est celle qu’il faut re-domestiquer après 51 ans de jachère, la sphère du Monde est la planète prête à accueillir l’activité humaine. Ces deux concepts forts et écologiques fonctionnent à merveille dans un récit court tout en lenteur et en perte de repères temporels, qui interroge notre rapport au temps, à la nature, à la langue et à l’autre.
BazaR
• Il y a 3 mois
J’ai été attiré par cette novella à cause du billet de Lenocherdeslivres et j’ai eu la chance de la gagner à Masse Critique. Un grand merci aux deux : le récit est somptueux. Chaque échelle du récit comporte sa dose de merveille. L’échelle cosmique d’abord, avec ces Reines que j’imagine vivantes et conscientes et qui sont pourtant des vaisseaux qui franchissent les années-lumière afin d’essaimer les germes de la vie sur les planètes à potentiel. Une vision aussi forte que celles de Gregory Benford (cycle du Centre galactique) mais où la hard science est remplacée par des métaphores poétiques, telle le temps-voyage pour désigner le voyage relativiste, et la vision si particulière du temps qui passe propre aux conducteurs des Reines. L’échelle interplanétaire ensuite. L’étonnant système de « rotation » qui occupe l’essentiel du temps des humains du système Texi-221, extrapolé à partir d’une technique agricole séculaire, est une nouveauté dans ma sphère imaginaire. Cela représente un travail de forçat pour l’ensemble de l’humanité locale, mais personne ne le remet en question. Magnifique ! L’échelle simplement humaine finalement. Les relations entre les personnages bien définis du roman sont si naturelles qu’elles semblent aller de soi. Comment Tenyka, conductrice relativement asociale d’une Reine, supportant voire appréciant la solitude et détestant les émotions fortes, réagit-elle face à Galine, une ado débordant d’énergie, curieuse et colérique ? Comment les habitants du système Texi-221 conçoivent-ils dans toute leur diversité l’arrivée de la « rotation » ? Chloé Chevalier parvient à merveille à conjuguer ces différentes échelles, n’en délaissant aucune au profit d’une autre. C’est rare, et d’autant plus méritoire sur une novella relativement courte. Les quelques discordances qui m’ont, mais si peu, gêné se rapprochent d’un tatillonnage : le langage des ados, dont Galine, qui m’a fait au début plus l’effet de gamins de 8 ans, et l’épigraphe du début de la novella qui permet de deviner trop vite ce qu’est une « rotation ». Je n’avais pas vraiment accroché au recueil de Chloé Chevalier Fleurs au creux des ruines tiré du cycle du Demi-loup. J’avais par conséquent renoncé à la lire. Je suis bien content d’avoir laissé Lenocher briser ce mur de scepticisme.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
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- EAN
- 9782221275139
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- Collection ou Série
- Ailleurs et Demain
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 112
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- Dimensions
- 184 x 126 mm
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12,00 € Grand format 112 pages