Les Essaims : Le livre de Chloé Chevalier
Au sein du système Texi-221, l'existence des êtres vivants s'organise autour de la Rotation : une migration qui accorde cycliquement une sphère aux humains, une autre aux animaux, une dernière à la jachère.
C'est là que la conductrice Tenyka et sa Reine, qui essaime la vie dans toute la galaxie, vont un instant se poser pour retrouver l'humanité essentielle à l'accomplissement de leur destinée.
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"J'ai adoré
Les Essaims. Mieux, je l'ai trouvé brillant.", Xavier Dollo, Librairie L'Astrolabe
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Les Essaims est un roman aussi poétique que métaphysique, humble et vertigineux à la fois. Je l'ai trouvé tout simplement brillant.", L'épaule d'Orion
De (auteur) : Chloé Chevalier
Expérience de lecture
Avis Babelio
Fifrildi
• Il y a 1 mois
C’est la critique de Lenocherdeslivres qui m’a donné envie de lire cette novella. Chloé Chevalier est une auteure que je découvre et j’ai beaucoup aimé son écriture. Je la trouve très poétique. J’ai eu un peu de mal à m’immerger dans l’univers de Tenyka, la conductrice d’un vaisseau qui transporte de la Matière Pourpre pour ensemencer des mondes. Je pense que c’est parce que je ne suis pas parvenue à considérer l’histoire de son point de vue. J’ai été plus intéressée par le mode de vie des habitants du système Texi-221. Choisir sa vie, la choisir réellement… en serions-nous capables ? « Je ne la [la terre] fatigue pas. Je lui accorde des jachères calmes, où elle peut se refaire des herbes sauvages et des fleurs pendant toute une saison. Ainsi, sous cette parure souvent épineuse, elle recompose en silence ses couches d'humus nourricier et ses veines d'eau. » (H. Bosco) J’aurai trop aimé passer plus de temps avec Gamal, Henio et les autres. J’aurais aimé suivre quelques Rotations, … C’était un peu trop court. J’ai terminé ma lecture un peu triste : [masquer] « L’enfant va bien : il est un tas d’ossements blanchis, friables déjà, sereins dans leur silence. Je me sens très heureuse. Quand je sors, sa tortue est là. Elle m’attend, car le temps n’a pas voulu d’elle. » [/masquer] Je lirai probablement d’autres textes de l’auteure. Challenge mauvais genres 2025 Challenge multi-auteures SFFF 2025
Tachan
• Il y a 1 mois
Juste le temps de nous présenter le concept, certes intéressant de la rotation des planètes, qui remplace la simple rotation des terres, que déjà c'est terminé. Un format nouvelle trop court pour exploiter l'idée pour moi, malgré les belles idées autour de la nature, des relations, des rythmes et du temps qui passe. J'avais besoin de plus, notamment pour le développement des personnages et du trio qu'on ne suit que de loin, en étant extérieur. L'autrice m'avait habituée à plus d'implication. Je reste sur ma faim.
belette_curieuse
• Il y a 1 mois
Une novella lyrique autour du questionnement de l'importance de l'humanité. J'ai apprécié découvrir cette histoire au résumé prometteur et intriguant. On y suit une conductrice qui navigue à travers l'espace à bord d'un vaisseau doté d'une conscience. Son objectif ? Essaimer. En parallèle, nous découvrons un système unique où l'existence s'organise autour d'une rotation cyclique. J'ai aimé découvrir ces deux perspectives sur la propagation de l'humanité. On retrouve dans ce texte la joie brute de la SF : découvrir de nouvelles planètes et d'autres manières de vivre. Je ne suis toutefois pas emballée par l'histoire, j'aurai apprécié découvrir davantage d'aspects présentés mais c'est, hélas, caractéristique d'un texte court. En bref, une histoire plaisante qui me donne envie de découvrir d'autres écrits de l'autrice.
JustAWord
• Il y a 2 mois
Plutôt connue des amateurs de fantasy avec Les Récits du Demi-Loup, son excellente tétralogie parue chez les Moutons Électriques, la française Chloé Chevalier nous revient chez Robert Laffont dans la collection Ailleurs et Demain pour une excursion science-fictive aussi courte que passionnante. L’occasion de parler d’utopie, de mélancolie et, bien sûr, d’humanité. Dans cette courte novella de cent pages, Chloé Chevalier imagine l’existence d’immenses vaisseaux organiques qui traversent la galaxie pour l’ensemencer. Appelés « Reines », ces structures ne sont pas inhabitées et chacune sont guidées par un conducteur ou une conductrice choisie pour ses dons particuliers et, notamment, sa capacité à éluder la dimension temporelle, une caractéristique essentielle pour des voyages dans les espaces interstellaires. C’est d’ailleurs lors de l’un de ces voyages que Tenyka rejoint un système composé de deux planètes et d’une lune habitables : Kaoni, Mourdzou et Tsapira. Elle remarque alors une chose étonnante : l’une des planètes héberge 90% des humains du secteur quand les 10 % restant se trouvent sur la lune, Tsapira. La dernière planète semble complètement vide et cela malgré l’absence de traces de catastrophes majeures. Intriguée, elle va alors participer à un évènement des plus singuliers appelé la Rotation. Chloé Chevalier accomplit un double exercice dans Les Essaims. Elle imagine à la fois le futur de l’humanité à base de vaisseaux ensemenceurs vivants et de Matière Pourpre, et elle pose en même temps sa loupe sur un système de planètes qui a trouvé un moyen de perpétuer l’espèce sans détruire son environnement. Autour du concept de jachère, la française offre en réalité une vision d’utopie où les êtres humains ont pris conscience de leur rôle dans le cycle naturel ainsi que de leur potentiel nocif pour les autres espèces, animales ou végétales. Dès lors, il faut laisser du temps au temps et savoir changer. Sauf que tout n’est pas parfait, comme toujours. Première réussite des Essaims, sa capacité à émerveiller le lecteur avec peu de moyens. Que ce soit ce ballet de mise en orbite de toute une civilisation observée par Tenyka ou l’ensemencement d’une planète par le vaisseau qu’elle guide, le roman regorge de sense-of-wonder où l’économie des descriptions fait mouche. Le format novella aidant, Chloé Chevalier se recentre sur ce que son histoire a de plus fascinant : l’acceptation de son destin par les uns et les autres. On pourrait évidemment parler de sa vision d’utopie avec une civilisation « éco-responsable » qui voue son existence toute entière à pérenniser son habitat en prévision de la prochaine Rotation, mais c’est surtout l’impact que ce changement radical et brutal peut avoir sur les individus et les cellules familiales qui intéresse la française. Devoir choisir son lieu et mode de vie pour les cinquante prochaines années, vivre avec le souvenir de ceux que l’on a perdu — volontairement ou accidentellement — et éprouver dans sa chair les conséquences de ce choix. Derrière sa façade de conquête interstellaire qui relève encore une fois l’hubris d’une espèce humaine voulant laisser sa marque dans la galaxie et ne pouvant s’empêcher de se répandre à travers les étoiles, on trouve surtout un récit sur la résilience face au temps qui passe et au déracinement. En écho au peuple de ce système, Tenyka représente une certaine forme d’adaptation extrême à son milieu naturel : un fascinant vaisseau vivant qui n’est pas sans rappeler Les Étoiles sont légions de Kameron Hurley, la dimension guerrière en moins. C’est la personnalité d’exception de Tenyka qui lui permet d’endurer l’espace et son objectif, mais elle semble pourtant conserver en elle un œuf brûlant de mélancolie et d’humanité. Ses sentiments vont nourrir sa « Reine-Cathelle » et permettre de laisser derrière elle une ponte, sorte de bouteille à la mer qui semble crier à l’infini de l’univers qu’ici et ailleurs des humains ont vécu, aimé, pleuré, regretté et qu’ils sont morts en silence ne laissant que des os blanchis dans un coin oublié de l’espace. Comme si au fond, ce qui réunit toutes ces sociétés, c’est le sentiment du rêve ou du cauchemar, du regret ou de l’accomplissement, du contact — aussi fugace soit-il — avec l’autre qui nous donne la mesure de nous-mêmes. À travers cette novella, Chloé Chevalier déploie tout ce qu’on aime chez elle. Une plume sensible et intelligente qui sait faire économie de mots mais pas d’humanité. Des concepts brillants au service d’une histoire touchante, peu importe l’échelle. Et bien sûr, une poésie et une mélancolie qui laissent une trace parmi les étoiles, comme seule la science-fiction sait le faire.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
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- EAN
- 9782221275139
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- Collection ou Série
- Ailleurs et Demain
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 112
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- Dimensions
- 184 x 126 mm
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12,00 € Grand format 112 pages