Un monde de camps : Le livre de Michel Agier

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La Découverte

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En vingt-cinq études de cas (du plus vieux, à Chatila, au Liban, dans le quartier devenu le plus cosmopolite de Beyrouth, au plus grand, à Dadaab, au Kenya, et ses 450 000 habitants), cet ouvrage exceptionnel fait découvrir la vie intime et quotidienne à l'intérieur des camps de réfugiés et déplacés à travers la planète. Il montre que, loin d'être l'" exception " humanitaire ou sécuritaire qui en justifierait l'existence, les camps font désormais durablement partie de notre monde.

Les camps se multiplient et se banalisent partout sur la planète. Ils sont aujourd'hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Gouvernements nationaux et agences internationales adoptent de plus en plus systématiquement cette solution pour " regrouper " les réfugiés humanitaires, pour " parquer ", faire " transiter ", " retenir " ou mettre à l'écart les " déplacés " et les migrants, les " clandestins " et autres indésirables.
Douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d'autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d'autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d'attente ou de transit. Si ces " hors-lieux " sont des espaces de parias, nombre d'entre eux s'inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps : la vie s'y renouvelle, s'y attache, et l'emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement.
En vingt-cinq monographies qui forment une sorte de tour du monde des camps (du plus ancien, à Chatila au Liban, au plus grand, à Dadaab au Kenya, qui regroupe 450 000 habitants, en passant par le plus informel, à Canaan en Haïti, ou le plus précaire, à Calais), cet ouvrage fait découvrir la vie intime et quotidienne de leurs habitants. Loin d'être l'" exception " que l'on évoque généralement dans un cadre humanitaire ou sécuritaire pour en justifier l'existence, les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd'hui.

De (auteur) : Michel Agier
Autre : Clara Lecadet

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Expérience de lecture

Avis des libraires

L'ouvrage donne à voir, au plus près, ce qu'est la vie des personnes "encampées". Ecrit sous forme de monographies par une trentaine de chercheurs, professeurs et architectes, sous la direction de l'anthropologue Michel Agier, il éclaire aussi sur les circonstances historiques et les raisons du développement de ce qui, pour un certain nombre de pays, est devenu une véritable politique.|Marianne Bliman
Les Echos
Selon les Nations unies, plus d'un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles, parmi lesquels beaucoup de camps provisoires devenus permanents. Sous la direction de deux anthropologues du contemporain, les auteurs passent en revue des cas typiques, dont Chatila (camp palestinien au Liban), Kacha Garhi (Afghanistan), Mae la (camp karen à la frontière thailando-birmane), Sainte-Livrade (le camp d'accueil des réfugiés d'Indochine), Pavarando (camp de déplacés en Colombie) ou encore Calais (Camp de sans-papiers en France). Trois fonctions des camps sont identifiées: refuge, réserve de travailleurs dans l'économie locale et centre de rétention.
Pour la Science
Dans Un monde de camps (ouvrage collectif aux éditions La Découverte), Michel Agier décrypte la banalisation des camps. Un dispositif de gouvernance mondiale, une solution politique maintenue invisible. A ce jour, près de vingt millions de personnes sont rassemblées dans les camps de réfugiés, des campements de fortune ou des centres de rétention.|Olivia Müller
Les Inrockuptibles
Réfugiés, déplacés, migrants, ils seraient des millions à vivre dans des camps, officiels ou pas. L'anthropologie Michel Agier, qui a dirigé l'ouvrage Un monde de camps fait le point sur cette nouvelle forme de gouvernement mondial.|Anne Guion
La Vie
Près de 20 millions de personnes vivent dans des camps. Parmi eux, il y a des camps de réfugiés, le plus souvent dans les pays du Sud. A ces populations vivant en marge des Etats, il faut ajouter les déplacés à l'intérieur de leur propre pays (au Soudan ou en Colombie, par exemple), les camps de rétention, souvent situés dans les pays du Nord, les camps de travailleurs dans les pays émergents et, plus informels, les campements aux abords des frontières, comme ceux de Calais. Du Proche-Orient à l'Afrique, l'ethnologue et anthropologue Michel Agier, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), ausculte depuis près de quinze ans la vie dans ces lieux singuliers, provisoires qui deviennent pérennes, organisés géographiquement et politiquement. Il vient de publier Un monde de camps (1), ouvrage collectif, et surtout international, qui restitue une histoire et une identité à ces millions d'anonymes.
|Catherine Calvet
Libération
Les camps se multiplient sur la planète. Ils sont aujourd'hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Nombre d'entre eux s'inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps: la vie s'y renouvelle et l'emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement. Ce livre propose au lecteur de "visiter" 25 camps, de la Colombie au Congo, du Soudan à la Thaïlande, de Calais aux Territoires palestiniens, d'Haïti au Liban, de Paris au Pakistan.
Le 1
"Il faut rendre les camps célèbres", proclame en préambule l'anthropologue Michel Agier. Après un instant de surprise, le mot d'ordre s'impose. S'il y a un point commun qui relie les différents types de camps contemporains - du camp de réfugiés aux centres de rétention administrative -, c'est le manque de visibilité. Le camp est à l'écart, loin des centres-villes et des voies de communication, on ignore qui y réside, on en parle peu. Qui songerait à s'y rendre en visite ? En fait, tout est fait pour que ces lieux aient le moins d'existence possible. Tel ce camp de Dadaab ouvert en 1992 dans l'est du Kenya, qui accueille 450 000 réfugiés somaliens, soit quasiment la population de Lyon, et qui n'apparaît nulle part sur les cartes officielles. C'est cette réalité aussi massive que masquée que vient dévoiler Un monde de camps, ouvrage collectif dirigé par Michel Agier.|Eric Aeschimann
Le Nouvel Observateur
Saviez-vous que 6 millions de personnes, au moins, vivent aujourd'hui dans les 450 camps de réfugiés existants dans le monde ? Et que certains de ces camps ont été mis en place il y a plusieurs décennies déjà, comme celui de Chatila au Liban en 1949 ? L'ouvrage dirigé par Michel Agier, avec la collaboration de Claire Lecadet – tous les deux anthropologues –, livre ces informations dès les premières pages. Toutefois, il ne s'agit pas ici d'explorer uniquement les camps de réfugiés, mais de les prendre en compte, tout comme les camps de déplacés internes, les camps de rétention et les camps auto-établis. En d'autres termes, il s'agit de saisir l'" encampement " du monde : " une des formes du gouvernement du monde, une manière de gérer l'indésirable " à l'échelle planétaire.
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L'auteur

Michel Agier

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