Une confession : Le livre de John Wainwright

Un homme d'une cinquantaine d'années devient veuf quand sa femme chute d'une falaise au cours de leurs vacances. Un témoin prétend qu'il ne s'agit pas d'un accident mais que l'homme a poussé sa femme. L'idée de départ est simple et il faut l'écriture toute en élégance et subtilité de John Wainwright dans la description minutieuse de ses personnages alliée à une montée en puissance parfaitement maitrisée pour rendre ce roman captivant. Derrière la grande question : meurtre ou accident ? il instille un questionnement sous-jacent sur ce que nous sommes, nos choix, nos peurs, nos rancunes, nos regrets. C'est profond, on pénètre au plus près des êtres humains dans leur diversité à travers ce veuf déçu par son existence en dépit d'une réussite professionnelle avérée, son fils, épanoui, l'inspecteur, déterminé et tenace, son chef (parachuté par son beau-père à ce statut), incompétent et résigné, le témoin du prétendu meurtre, faible et stupide. Je recommande donc ce petit bijou à l'écriture ciselée et à la confrontation finale délicieuse de finesse.

À cinquante ans, John Duxbury est secrètement déçu par son existence. Son travail est devenu une routine, son mariage sombre dans la grisaille, il ne sait plus comment être heureux. Sa vie est-elle un échec irrémédiable ? Bientôt, c'est un drame qui s'abat sur lui. Alors qu'il est en vacances avec sa femme, Maude, celle-ci fait une chute mortelle. Quelques temps plus tard, un homme se présente au commissariat. Il a été témoin des faits et prétend que c'est John qui a poussé sa femme dans le vide. C'est le début d'un face à face d'une rare intensité entre John Duxbury et l'inspecteur Harker, chargé de l'enquête... Un roman formidable, dont l’efficacité est d’ailleurs inversement proportionnelle aux moyens mis en œuvre. Quelques individus, une intrigue de prime abord guère surprenante, et pourtant, à l’arrivée, un grand moment de littérature noire. Fascinant.