Comment je meurs : Le livre de Peter Schjeldahl

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Séguier

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Qu'est-ce qu'une vie ? L'une des plus grandes plumes du New Yorker y répond, peu avant sa mort, dans un récit poignant.

C'est quoi, une vie ?
Que retient-on de la sienne quand on apprend soudainement qu'elle touche à sa fin ?

Peter Schjeldahl est critique d'art. Il ne lui reste que six mois à vivre. Il s'attelle à noter ses pensées – ce qui lui revient, ce qui le hante –, à ramasser quelques miettes alors qu'il se tient tout au bord du gouffre. Et il en tire ce texte unique, inclassable, déchirant et drôle, à la fois " grand roman américain ", Mémoires d'un poète du New York underground, méditations d'un mourant et collection d'aphorismes d'un moraliste élevé dans le chaos de la contre-culture des années 1960.

Par fragments mais sans jamais perdre de vue la clarté de son récit, Peter Schjeldahl évoque toutes les facettes de l'existence : l'enfance, l'incompréhension des parents, l'alcoolisme, la découverte et l'importance de l'art, le choix d'un métier, le sexe, la famille, les amis, les échecs, les réussites, la maladie, la mort bien sûr, et l'amour...

Plus que tout, Schjeldahl se révèle un écrivain-né au moment où la mort vient le cueillir. Ses phrases ciselées, condensées, épurées, provoquent l'air de rien des déflagrations à bas bruit dont l'onde de choc ne s'oublie pas. Toute une vie, toute la vie en cent pages. Un tour de force. Et une invention : des Mémoires en accéléré.

Prix Transfuge du meilleur livre art 2024

De (auteur) : Peter Schjeldahl
Traduit par : Nicolas Chemla

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" U​n bonheur d'humour, d'intelligence vive, de stoïcisme qui ne se donne pas en spectacle. Ce discours de la méthode du savoir-mourir est bien évidemment avant tout un traité de savoir-vivre. "|Olivier Mony
La Tribune
" Ce journal d'une agonie pétille d'humour, de santé (bizarrement) et d'émotion. "|Éric Neuhoff
Le Figaro littéraire
" Ce magnifique Comment je meurs, élégamment traduit et postfacé par Nicolas Chemla, sera donc la seule trace d'un écrivain mort-né : regrets éternels. "|Florence Noiville
Le Monde
" Une pépite, pour son fond comme pour sa forme. "|Jérôme Delclos
Le Matricule des Anges
" L'un des plus beaux textes qu'il nous fut donné de lire en ce début de la rentrée littéraire. "|Anne-Marie Mitchell
La Marseillaise
" L'un des livres les plus marquants de la rentrée littéraire. [...] Un texte plein d'une légèreté sérieuse et d'un humour vital. Une merveille. "|Thomas E. Florin
Marianne
" Voici les minutes heureuses d'un condamné à mort balançant entre éclats de souvenirs et réflexions à la sagacité de l'iceberg : l'évidence du trait de génie vous achève juste à l'instant où vous soupçonnez le creux. "|Fabrice Gaignault
Transfuge
" Peter Schjeldahl rédige ses souvenirs de manière brève, précise et poétique : soit un style analogue à sa critique d'art [...] de poète en constante quête de beauté. "|Mariia Rybalchenko
Art Press

Avis Babelio

BillDOE

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Le verdict est tombé, Peter Schjeldahl apprend par son médecin que son cancer va l’emporter, il ne lui reste que six mois à vivre, le temps nécessaire pour faire le bilan d’une existence. Et d’abord, dresser l’inventaire des moments marquants. Le travail de mémoire s’enclenche. Est-ce la mémoire qui suggère ou le condamné à mort qui exhume ? « Comment je meurs » n’est pas un roman, ce n’est pas non plus une nouvelle, c’est un carnet de notes. C’est une histoire qui commence par une fin, celle de son auteur qui vit ses derniers jours. Mince ! mais que s’est-il passé pendant tout ce temps où je n’allais pas mourir ? Peter Schjeldahl réinvente le principe du testament et nous livre ses pensées dont l’importance est relative au degrés d’implication qu’auront ses lecteurs envers l’auteur. C’est une façon qu’il a trouvé d’éclaircir certains points de sa vie sans l’intention hostile de régler ses comptes. C’est un exercice auquel nous pourrions chacun, chacune nous livrer le moment venu et peut-être répondre à la question : « est-ce que ça aura servi à quelque chose, tout ça ? ». Vous n’y trouverez pas la clef de l’énigme de la mort car comme l’écrit Peter Schjeldahl : « Le problème, quand tu meurs, c’est que tu ne peux pas demander conseil à d’autres qui l’ont déjà fait. Il n’y a pas de répétitions. Ni de deuxième chance. » « Comment je meurs » est aussi l’occasion de découvrir non seulement le talent d’écrivain de cet immense critique d’art du New Yorker et du New York Times, mais aussi la maison d’édition Séguier créée en 1986, dédiée à tous les arts et dont le catalogue recèle de véritable perles de la littérature et du monde des Arts. Je recommande fortement d’aller y baguenauder. Je remercie vivement babelio masse critique et les éditions Séguier pour la découverte de cet auteur fugace et de ses souvenirs excentriques et inspirants. Traduction de Nicolas Chemla. Editions Séguier, 133 pages.

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RChris

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Ce livre, écrit sans intention de le publier, a été conçu à partir du jour où Peter Schjeldahl a su qu’il ne lui restait plus que six mois à vivre, ce qui explique son titre. L’auteur a beaucoup écrit en qualité de critique d’art. “Comment je meurs” est “le premier texte que j’écris pour moi en près de trente ans”nous informe-t-il. Il jette à la volée des pensées faites de souvenirs imprégnés de drogue, d’alcool… Dans la postface de cet ouvrage, Jean-Pierre Montal nous demande : “Que vient-on de lire… des mémoires , un essai philosophique, un article de critique d’art ?” Il formule la même réponse que celle que j’aurais faite, “un peu tout ça”, et c’est peut-être là que le bât m’a blessé avec le sentiment que l’auteur juxtapose des réflexions sans cohérence. Est-ce l’approche de la mort qui fait que ces textes semblent avoir été écrits dans l’urgence, sans enjeu, par association d’idées ? Quelques aphorismes sont bien pensés : “Si vous n'avez jamais ressenti ce déclic qui fait voir soudain une chose comme à travers un cadre, pour saisir la beauté furtive, accidentelle - une rue, un passant, ça peut-être vraiment n’importe quoi - , alors l’art ne provoquera jamais rien d’autre en vous que des réactions un peu molles.” Un écrit inclassable dans lequel vous pourrez puiser à l’envi.

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Tyresias

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

"Quand je termine un texte et que ça m'a l'air pas trop mal, je me sens groggy, comme si j'étais perché. Je me dis que ça a dû être sympa d'écrire un truc pareil. J'aurais aimé être là." ... Que reste-t-il à dire ? Merci ? Oui, merci. Quand même. Parce que ce petit livre m'a été proposé lors d'une masse critique privilégiée. Et surtout parce que je suis tombée dedans Mais que puis-je ajouter, commenter après la postface de Jean-Pierre Montal "Schjeldahl sidère par sa maîtrise, sans jamais la mettre en avant pour autant." Les réponses de son épouse, Brooke, qu'il interroge et qui décrit le caractère de l'auteur "Curieux, drôle, intrépide... et il vivait pour l'écriture. J'ajoute qu'il était intelligent. Vraiment." Enfin, après le "précis de recomposition" de Nicolas Chemla qui traduit "l'air de rien" (lui aussi) un chef-d'œuvre "Nothing" ?

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Zephirine

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Écrire sur la mort et, plus précisément, sur sa propre mort annoncée, c’est ce qu’a tenté l’auteur, Peter Schjeldahl. Critique d’art new new-yorkais, alors qu’il n’a que six mois à vivre, condamné par un cancer du poumon, il raconte avec humour et franchise des bribes de sa vie. « La mort, c’est un tableau plutôt qu’une sculpture : on n’en voit qu’un seul côté. » Bien qu’il ait arrêté de boire, Il parle avec franchise et lucidité de son addiction à l’alcool. Ses amours, séparations, et ses amitiés tiennent aussi une place importante. Il a grandi dans le Minnesota et on découvre son enfance et la personnalité de ses parents : sa mère au service du père exigeant et distant. L’auteur a débuté comme journaliste avant de se tourner vers l’art et sa critique. Écrire est son métier, mais écrire avec autant de clarté et de simplicité sur soi sans jamais ennuyer le lecteur ni tomber dan le pathos, c’est la signature d’un grand écrivain. « Écrire c’est dur, sinon tout le monde le ferait » « J’écris pour les lecteurs, pas pour les artistes, qui peuvent très bien acheter le magazine et le lire comme tout le monde, si ça les intéresse. » Le thème de la mort est là, entre les lignes, ou bien abordé de façon lucide, ou encore sous forme de boutade. Dans une succession de courts chapitres, l’auteur raconte avec humour et verve, il raconte comme dans une conversation avec un ami et on est touché par la franchise de ces confidences. On sait qu’il va mourir, il nous l’a dit, et c’est d’autant plus émouvant, même s’il en plaisante. « " Pourquoi on n’a pas reçu le papier de Schjeldahl ?" "Il est mort ""Ah, OK alors." L’excuse imparable. » Parler de la mort comme une dernière plaisanterie, avec panache, il fallait oser ! « Emmenez-donc la mort faire un tour dans votre tête, les amis. Soit vous serez ravis de l’avoir fait, soit, au moment de chavirer d’un coup, vous n’aurez pas perdu grand -chose. » Je remercie les éditions Séguier et Babelio pour cette lecture découverte.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782840499954
  • Collection ou Série
    L'Indéfinie
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    144
  • Dimensions
    187 x 132 mm

L'auteur

Peter Schjeldahl

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13,90 € Grand format 144 pages