Germinal : Le livre de Émile Zola

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

Pour suivre le destin d'Étienne Lantier, Zola visite les bassins houillers, descend dans les puits, étudie Marx et Proudhon, s'informe sur les luttes prolétariennes.
Mineur à la fosse du Voreux, dans le Nord, Étienne prend pension chez les Maheu, ouvriers de père en fils. À leurs côtés, il lutte pour leur émancipation et, lorsque la grève éclate, il tente vainement d'organiser la lutte sociale. Mais la faim entraîne bientôt les mineurs dans la violence et la troupe tire sur les émeutiers. La mine est inondée par l'anarchiste Souvarine. Les conséquences seront sanglantes.
Étienne échouera, pour reprendre plus tard le combat. Le printemps naissant éveille en lui l'espoir qu'un " Germinal " fera enfin triompher la justice...

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Émile Zola

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Thrillarhist

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

« Germinal » est, je trouve, le tome des Rougon avec le plus d'aura. De par ses adaptations, ses thématiques mais aussi mon histoire personnelle avec le roman, j'avais hâte mais un peu d'appréhension à relire ce monument ! Et « Germinal », ça c'est un grand bouquin ! Un grand Zola et une grande intrigue ! Le plus marquant pour moi, ce sont les personnages. En plus des principaux, dont notre Étienne Lantier national, le coron est un personnage à part entière très émouvant. La cohésion des mineurs, leurs querelles personnelles en comparaison au groupe quand l'un d'eux a un problème, c'était vraiment fort et un élément que je n'ai retrouvé dans aucun autre tome ! C'est aussi un tome dans lequel on retrouve la violence de « La Fortune des Rougons », une révolte réprimée, politique, du bas de l'échelle sociale. Mais là on y ajoute la grève des travailleurs ! J'ai trouvé son déroulement un peu long mais nécessaire pour la mise en place de la colère et de toutes les sous intrigues du coron. En bref, « Germinal » c'est un tome massue des Rougon-Macquart, avec des thématiques et personnages forts, une ambiance oppressante entre la mine et la grève qui prend aux tripes et est, au final, vraiment scotchante ! Ce treizième tome se termine et si on quitte Étienne Lantier, on s'apprête à retrouver son frère Claude dans « L'Œuvre ».

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shadowthrone

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Dans Germinal, Zola nous plonge dans les entrailles de la terre, là où la sueur des hommes se mêle au charbon dans une danse macabre qui n'a rien à envier aux cercles de l'Enfer de Dante. Si L'Assommoir nous montrait la déchéance par le haut - celle de l'alcool qui coule des comptoirs - Germinal nous la présente par le bas, dans ces galeries souterraines où l'humanité s'enfonce aussi sûrement que le pic dans la roche. L'histoire d'Étienne Lantier, ce jeune homme porté par ses idéaux autant que par sa rage, se lit comme une partition mineure dont chaque note résonne dans l'obscurité des corons. Zola, en maestro du naturalisme, orchestre cette symphonie de la misère avec une précision qui confine à l'obsession. Chaque détail, chaque description des conditions de travail devient un coup de marteau supplémentaire sur l'enclume de notre conscience. La galerie de personnages qu'il nous présente forme un tableau saisissant de la société minière. La famille Maheu, avec sa dignité têtue face à l'indigence ; Catherine, dont l'innocence se ternit au contact du charbon ; Chaval, cette incarnation brutale des instincts primaires ; tous participent à cette fresque où l'humanité se débat entre bestialité et aspiration à la justice. Le génie de Zola éclate particulièrement dans sa capacité à transformer le politique en poétique. La fameuse scène de la catastrophe minière, par exemple, devient sous sa plume une apocalypse intime où la terre elle-même semble se venger de ceux qui osent violer ses entrailles. On y devine l'auteur, carnet en main, relevant méticuleusement les détails techniques des accidents miniers, tout en transmutant cette documentation en or littéraire. La force de l'œuvre réside dans cette alchimie particulière entre le document social et le souffle épique. Zola veut nous faire la leçon sur l'exploitation ouvrière ? Soit. Mais sa prose s'élève bien au-delà du pamphlet pour atteindre une dimension mythologique où la mine devient un personnage à part entière, un Minotaure moderne dévorant sa portion quotidienne de chair humaine. La langue du roman mérite une attention particulière : Zola y forge un style aussi brut que le charbon et aussi précis qu'un mécanisme d'extraction. Il mêle le vocabulaire technique des mineurs à une narration d'une puissance tellurique, créant ainsi une prose qui porte en elle la noirceur des galeries et l'éclat des revendications. Ce qui fait de Germinal un chef-d'œuvre, c'est cette capacité à transformer un roman social en épopée moderne. L'auteur y démontre que la littérature engagée peut transcender son propos initial pour toucher à l'universel. La lutte des mineurs devient ainsi le symbole de toutes les luttes, leurs souffrances l'incarnation de toutes les souffrances. Germinal reste, plus qu'une simple dénonciation des conditions de travail dans les mines, une œuvre où le naturalisme atteint des sommets paradoxaux en décrivant les profondeurs. Zola nous prouve que la littérature, même quand elle s'enfonce dans les ténèbres les plus absolues, peut en ramener une lumière aveuglante. Un roman magistral qui nous rappelle que la frontière entre le documentaire social et le mythe est aussi fine que celle séparant la résignation de la révolte. À lire, peut-être, non pas à la lueur d'une lampe de mineur, mais à celle, plus vive encore, de notre conscience sociale.

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VivianeB

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Zola dans toute sa splendeur ! Le lecteur est entraîné dans la mine auprès des personnages qui luttent dans le ventre du monstre, un bas fond sombre dont on ne ressort pas indemne voire mort. Un livre prenant pour relater des destins désespérés et dont Zola rapporte un réalisme noir.

germ1tor

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Dès les premières pages, Etienne Lantier, fils de Gervaise (l’Assommoir), vagabondant dans les plaines du Nord à la recherche d’un travail, est happé par « le Voreux », cette fosse, cette mine monstrueuse. Zola n’aura de cesse au cours du récit de rendre effroyable ce personnage à part entière qu’est la mine dévoreuse des corps et des âmes. Outre l’intrigue formidablement simple et efficace, c’est l’intensité dramatique croissante qui cloue le lecteur au fil des pages, procédé également utilisé dans l’Assommoir. Les conditions de vie et de travail de l’ouvrier mineur sont atroces. Le « bétail humain » s’entasse dans les corons. La faim, la crasse du charbon, la promiscuité, les maladies, les accidents sont le lot quotidien des malheureux. L’estaminet est le seul lieu de réconfort. Sans compter le contraste saisissant avec les bourgeois du coin, dirigeants et possédants de la mine. Si les mineurs se font dévorer, les bourgeois se goinfrent et se donnent bonne conscience à coup de charité chichement distribuée. La force des personnages, notamment celle des femmes incarnée par « La Maheude », cette mère courage entraînant les femmes dans sa révolte, est telle qu’un siècle et demi après on est toujours emporté par le souffle de cette épopée ouvrière. Beaucoup de vérités intemporelles dans ce roman. Ainsi, c’est un Zola résolument politique qui expose parfaitement les enjeux de la lutte des classes et la montée (justifiée à ses yeux, je pense) des idées socialistes. Cependant, il reste lucide: ces idées révolutionnaires se heurtent au mur des réalités (l’argent) et aux faiblesses de la nature humaine (vanité, égoïsme). Publié en 1885, la clairvoyance de Zola est remarquable. Aussi conclut-il: «Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.» Les évènements du XXème siècle lui donnent en grande partie raison. Chef d’oeuvre majeur, Germinal est mon Zola préféré. Il révèle le prix énorme payé par nos ancêtres pour le progrès dont nous jouissons aujourd’hui. Un roman coup-de-poing qui marque durablement les esprits. Mais Maupassant le dit mieux que moi: « Vous avez remué là-dedans une telle masse d’humanité attendrissante et bestiale, fouillé tant de misère et de bêtise pitoyable, fait grouiller une telle foule terrible et désolante au milieu d’un décor admirable, que jamais livre assurément n’a contenu tant de vie et de mouvement, une telle somme de peuple. »

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266289191
  • Collection ou Série
    Littérature - Classiques
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    656
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Émile Zola

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3,50 € Poche 656 pages