Les Rougon-Macquart - tome 1 - NE : Le livre de Émile Zola

En cette nouvelle année, je relève le défi de lire la série des Rougon-Macquart. Je commence donc par ce premier roman dans lequel nous découvrons cette famille assez spéciale, dont la plupart des membres sont vénaux et opportunistes. Zola nous emporte admirablement dans une autre époque, celle de l'instabilité de la deuxième république. Le couple formé par Sylvère et Miette est touchant. J'ai beaucoup apprécié les passages qui leur sont consacrés.

Pour commencer l’année, je voulais lire un classique. J’ai choisi Émile Zola que je n’avais jamais lu sauf à l’école mais pas du tout réceptive à l’époque. J’ai donc choisi le premier opus des Rougon Maquart. J’ai apprécié dans son ensemble même si parfois Zola m’a perdu avec des longueurs . Cependant je voulais connaître cette période de l’Histoire. J’ai eu un coup de cœur pour Miette et Silvére. Leur innocence et leur pureté m’a boulversé. L’argent fait aussi sortir le côté sombre des gens . Au lendemain du coup d’état ( Louis Napoléon Bonaparte) va naître le second empire mais aussi l’amour entre deux adolescents mais au delà de ça, nous allons faire la connaissance de la famille Rougon maquart, composé d’enfant légitime et batards descendant de là grand mère : Adélaïde. Entre Pierre et son demi frère Antoine la lutte est ouverte . La vengeance et l’argent , le cœur du problème entre autre.

La Fortune des Rougon pose les bases de ces familles maudites : les Rougon et les Maquart, en même temps que l’essor du Second Empire ; l’objectif du livre est affiché : faire une analyse sociale et historique de la dégénérescence d’une famille qui s’enrichit sur le dos de la République, mourrant en même temps que Silvère et Miette. Comme une ambiance de mort sur ce premier ouvrage, qui contraste avec la fougue de la jeunesse ayant la soif de vivre, mais empêchée par la construction de cette famille qui se lance sur plusieurs générations à la destruction d’elle-même : analysant les vices des puissants avec les Rougon et les vices des miséreux avec les Maquart, Zola dresse un portrait immersif de son époque et de l’instabilité politique forte dans une France inégalitaire déçue par la République, qui mènera à l’image de la construction de cette machine autodestructrice que sont les Rougon-Maquart à un effondrement d’elle-même ; plus qu’une analyse sociale de la famille d’un Zola en avance sur la sociologie ; je pense que Zola et Balzac devraient être enseignés en cours de sociologie, il dresse une analyse fine et politique dans son système des mécaniques conduisant à l’inhumanité ou l’humanité par des forces sociales dépassant les individus.

Je ne savais absolument pas a#768; quoi m'attendre en me lanc#807;ant dans cette lecture. La première chose qui m’avait frappée, c’est la beauté de la plume de notre ami Zola. J'avais déjà lu certaines de ses œuvres assez jeunes, mais je ne posse#769;dais sans doute pas la maturite#769; ne#769;cessaire pour me rendre compte de la beauté de ce que je tenais entre les mains Dans ce premier roman, Zola nous plante le décor, et nous présentent les différents personnages, par lesquels tout va commencer, ceux qui vont transmettre leur tares dans ma famille. Je trouve que tout l’art de Zola, dans ce roman, est de réussir à tenir le lecteur en haleine. Il n’y pas pourtant pas énormément d’action, mais je n’ai pu m’empêcher d’être happée par l’univers de Zola et de rester collée à mon livre. Les dernie#768;res pages sont bouleversantes, j'en avais me#770;me verse#769; quelques larmes ... "Cet homme illettré, dont l’orthographe était douteuse, rédigeait lui-même les articles de la Gazette avec une humilité et un fiel qui lui tenaient lieu de talent."